MARILYN MONROE
Marilyn était née Norma Jean Morensen, à Los Angeles, le 1 juin 1926, d’une mère monteuse
à la RKO et d’un père qui avait abandonné le foyer conjugal peu avant sa naissance.
Une désertion qui laissera l’enfant à la surveillance d’une mère certes jolie, et qui lui donnera sa beauté en apanage,mais mentalement instable, comme le firent sa grand-mère et son oncle, et qui l’obligera à de fréquents séjours en institution Incapable d 'élever sa fille,Cladys la place en orphelinats, ou auprès de familles d’accueil et l’en retire, dès que son état de santé s’améliore .
Une précarité d’autant moins favorable à la fillette que ses parents de substitution
n’aideront pas toujours à la création d’un climat propice à son épanouissement. Des uns elle subit le rigorisme religieux. Des autres, les privautés sexuelles. Pour achever de la troubler, sa mère la débaptise et lui donne le nom de l’un de ses amants, Baker
Marilyn quitte l’école à l’âge de 15ans et entre chez l’avionneur Lockheed, où elle confectionne des parachutes.
Un an plus tard, elle épouse James Doughert~ (1942-45), matelot dans la marine marchande. Davantage
pour échapper à un nouvel internement que par passion. Timide mais déjà consciente du magnétisme qu’elle
exerce sur les hommes, elle tournicote autour des agences de photos, dont elle n’a aucun mal à forcer la porte, Modèle pour maillot de bain, sa silhouette se retrouve bientôt sous l’oeil de connaisseurs, dont Howard Hughes, le patron
de la RKO, qui se fera pourtant devancer par la Fox. Malgré sa blondeur de fraîche date et un nom de scène inspiré du patronyme d’un président américain, Marilyn n’est pas encore considérée comme de la graine de star, si l’on en juge par le peu de cas qui est fait, au montage, de ses prestations. D’ailleurs le studio ne renouvelle pas son contrat à la fin de l’année 1947. C’est l’époque où elle partage une chambre avec Shelley Winters, et où la Columbia, son nouvel employeur, lui impose la fréquentation d’un atelier d’art dramatique, Simultanément, elle choisit de forcer le destin,
en posant nue pour un calendrier. Une photo désormais célèbre, mais qui n’aura d’impact sur sa carrière qu’en 1953, lorsqu’elle apparaîtraen page centrale du premier numéro de Play boy.
Public et professionnels commencent à prendre conscience de sa troublante présence dans « Quand la ville
dort » et dans « Eve », qui lui vaut la signature d’un nouveau contrat de sept ans avec la Fox. Mais c’est " Niagara ", où sa sensuelle beauté est rehaussée par l’éclat du technicolor, qui lui met le pied à l’étrier. Une vertigineuse ascension confirmée, cette même année, par l’accueil réservé à « Comment épouser un millionnaire » et « Les hommes préfèrent les blondes », oit ses partenaires polarisent les faveurs de la critique, tandis qu’elle galvanise le public, met les mâles en émoi, et se retrouve au final la première artisane du succès du film. Simultanément, on lui découvre un talent comique et une voix chaude et languide en parfaite adéquation avec son corps.
Cette lumière à laquelle elle aspirait, elle en sera généreusement baignée, en cette année 1954. par son mariage avec le champion de base-ball, Joe DiMaggio.Une union pourtant éphémère que la jalousie et le rêve de DiMaggio de faire de la star une femme au foyer consumeront en moins d’un an. Le paradoxe, c’est que la Norma Jean Baker qui sommeille en elle aspire à une vie de famille heureuse. Mais ce désir se heurte à une soif de reconnaissance tout aussi grande.
Entre-temps, sous l’objectif grossissant de la caméra, l’image de Marilyn se déforme, ne donnant à voir
que son profil sexuellement et ingénument provocateur. Le seul, au demeurant, qui intéresse public et professionnels.
N’ironise-t-on pas, lorsqu’on la croise, une biographie d’Abraham Lincoin sous le bras, ou lorsqu’elle se pique de solliciter l’enseignement de Lee Strasberg — à qui elle devait laisser 75 % de sa fortune en 1962 —
et de l’Actors Studio? Et,quand elle avoue manifester aussi peu d’intérêt pour le sexe, qu’elle brûle de
ferveur pour l’amour, il ne s’en trouve guère pour reconnaître en cet aveu une supplique. C’est qu’en dépit de son apparente frivolité, Marilyn souffre de l’échec de son mariage. Comme, sept ans plus tard, elle sortira meurtrie de sa séparation d’avec le dramaturge Arthur Miller, davantage la figure du père et du mentor que celle de l’amant. Au-delà du scintillant mirage du monde du show business, elle croit par moments deviner le spectre de sa mère et revivre les abandons qui ont hanté son enfance. La période entre « Niagara » et « Sept ans de réflexion » est pourtant la plus faste de sa brève carrière, malgré la récurrence des retards, des absences, et des caprices, qui lui valent une réputation d’inconstance et indisposent partenaires et metteurs en scène. Billy Wilder, qu’elle met hors de lui mais épate par son sens du comique. Tony Curtis (« Certains l’aiment chaud »), dont on connaît le jugement définitif « Embrasser ~ Marilyn,c’est comme embrasser Hitler » Elle voit même à deux reprises son contrat interrompu par la Fox, lorsqu’elle refuse de se présenter sur les plateaux de " How to be very popular" (remplacé par Betty Grable) .Il est manifeste que les insatisfactions de sa vie privée commencent à altérer sa vigilance professionnelle, au point de semer la bénéfice dans la corporation
Arthur Miller écrit pour elle" Les désaxés ", alors que leurs trop criantes divergences les poussent insensiblement vers la rupture Le film sera Son cadeau d’adieu Au moment où il est présenté à la presse, le 23 janvier 1961, le divorce est en effet prononcé Avec le recul, un relent de malédiction devait se dégager :
de ce drame de John Huston, qui non seulement entérine la ruine du couple Miller Monroe mais entre également dans les annales pour être le dernier de Clark Gable et de Mari1yn, morts peu de temps après. Une impression renforcée parla figure déjà tragique de Montgomery Clift, qui disparaîtra prématurément, cinq ans plus tard. Le tournage des « Désaxés » aura pourtant eu bien du mal à être bouclé, grevé par les malaises et les absences de sa vedette abrutie par l’abus de calmants et d’antidépresseurs qui finira par précipiter sa perte. Seule, fragile, plus que jamais rongée par l’incertitude, à l’heure où les producteurs se montrent moins empressés, Marilyn se retrouve face à Norma Jean ,à cette réalité qu’elle avait cru évacuer pour l’illusion du glamour et du rêve usiné par Hollywood Elle devait, une ultime fois, revenir sur les plateaux, au Printemps 1962, pour tourner « Something’s got to give ». Mais, devant les interruptions et les reports causés par ses absences, la Fox la congédiera. Le 5 août, Marilyn Monroe sera retrouvée chez elle, nue et face contre terre, morte de l’ingestion d’une dose massive de neuroleptiques. Une vie s’éteignait une légende commençait .
GEORGE SEATON... L'EXTRAVAGANTE MISS PILGRIM ... THE SHOCKING MIIS PILGRIM ... 1947
F HUGH HERBERT ... SCUDDA HOO! ... SCUDDA HAY ... 1947
ARTHUR PIERSON ... DANGEROUS YEARS .. DANGEROUS YEARS ... 1947
PHIL KARLSON ... LES REINES DU MUSIC HALL ... LADIES OF THE CHORUS ... 1948
DAVID MILLER ... LA PECHE AU TRESOR ... LOVE HAPPY ... 1949
RICHARD SALE ... LE PETIT TRAIN DU FAR WEST ... A TICKET TO TOMAHAWK ... 1950
JOHN HUSTON ... QUAND LA VILLE DORT ... THE ASPHALT JUNGLE ... 1950
J L MANKIEWICZ ... EVE ... ALL ABOUT EVE ... 1950
TAY GARNETT ... THE FIREBALL ... THE FIREBALL ... 1950
JOHN STURGES .... RIGHT CROSS ... RIGHT CROSS ... 1950
HARMON JONES .. RENDEZ MOI MA FEMME ... AS YOUNG AS YOU FEEL ... 1951
ARTHUR PIERSON ... HOME TOWN STORY ... HOME TOWN STORY ... 1951
JOSEPH NEWMAN ... NID D'AMOUR ... LOVE NEST ... 1951
RICHARD SALE ... LET'S MAKE IT LEGAL LET'S MAKE IT LEGAL ... 1951
FRITZ LANG ... LE DEMON S'EVEILLE LA NUIT ... CLASH BY NIGHT ... 1952
EDMUND GOULDING ... CINQ MARIAGES A L'ESSAI ... WE'RE NOT MARRIED .. 1952
ROY BAKER ... TROUBLEZ MOI CE SOIR ... DON'T BOTHER TO KNOCK ... 1952
HOWARD HAWKS ..CHERIE JE ME SENS RAJEUNIR .. MONKEY BUSINESS ... 1952
HENRY KOSTER ... LA SARABANDE DES PANTINS ... O.HENRY'FULL HOUSE ... 1952
HENRY HATHAWAY ... NIAGARA .... 1953
HOWARD HAWKS ... LES HOMMES PREFERENT LES BLONDES ... GENTLEMEN PREFER BLONDES ... 1953
JEAN NEGULESCO ..COMMENT EPOUSER UN MILLIONNAIRE ...HOW TO MARRY A MILLIONNAIRE ... 1953
OTTO PREMINGER ... RIVIERE SANS RETOUR ...RIVER OF NO RETURN ... 1954
WALTER LANG ... LA JOYEUSE PARADE ... THERE'S NO BUSINESS LIKE SHOW BUSINESS .. 1954
BILLY WILDER ... SEPT ANS DE REFLEXION ... THE SEVEN YEAR ITCH ... 1955
JOSHUA LOGAN ... ARRET D'AUTOBUS ... BUS STOP ... 1956
L OLIVIER... LE PRINCE ET LA DANSEUSE ... THE PRINCE AND THE SHOWGIRL ... 1957
BILLY WILDER ...CERTAINS L'AIMENT CHAUD SOME LIKE IT HOT ... 1959
GEORGE CUKOR .. LE MILLIARDAIRE ... LET'S MAKE LOVE ... 1959
JOHN HUSTON ... LES DESAXES ... THE MISFITS ... 1960