ODETTE JOYEUX est née à Paris le 05/12/1914 , mariée à Pierre Brasseur ,mère de Claude Brasseur , remariée à Philippe Agostini ,décédée le 26/08/2000.
Mère blanchisseuse et père sculpteur espagnol, qui non seulement abandonna très tôt le foyer familial, mais en plus, ne reconnut jamais sa fille, Odette Joyeux vécut une enfance modeste dans une arrière-boutique du quartier Saint-Michel. " C'est le premier homme qui m'a trahie ", disait-elle. Elle fait la connaissance de M. Tisserand, professeur de violon, et va goûter ses premières émotions artistiques, car le fils est régisseur de la danse à l'opéra de Paris. Et Odette deviendra petit rat à l'école du palais Garnier dès l'âge de 10 ans pour y rester sept ans et un petit triomphe avec un ballet dont elle avait elle-même écrit la musique, " L'éventail de Jeanne ".
La révélation de sa vocation véritable lui viendra par la grâce de Louis Jouvet, alors en quête d'une danseuse qui puisse s'exprimer pour la pièce de Jean Giraudoux "Intermezzo".
L'auteur et son metteur en scène seront deux rencontres capitales, deux amitiés dans la vie d'Odette Joyeux, puisque le premier l'orientera vers la littérature, le second, vers le cinéma et le théâtre.
Louis Jouvet la recommande à son ami Marc Allégret, pour un rôle de figuration dans "Lac aux dames", à l'ombre de Jean-Pierre Aumont et de Simone Simon. Mais elle est déçue et elle s'éloignera des plateaux de cinéma pendant deux ans, préférant s'épanouir dans un genre qu'elle considère à présent comme sa véritable vocation : le théâtre.
Ce sera " Un roi, deux dames et un valet ", de François Porche, "Dame Nature ", d'André Birabeau, "Altitude 3200", de Julien Luchare, qui, en 1937, tiendra l'affiche pendant de longs mois, et "Tartuffe ", où elle est la partenaire de Marcel Herrand.
Odette a une volonté de fer sous une apparence menue (1,52 m) qui plaira à Pierre Brasseur.
En 1935, ce dernier l'avait convoquée pour un rôle dans la pièce dont il était l'auteur, " Grisou ". Corpulent et cynique, il avait d'emblée fondu devant cette femme de 21 ans aux yeux pétillants et à l'innocence trompeuse. Mariés dans la foulée le 16 août 1935, ils auront un fils, Claude (1936), mais leur lune de miel sera aussi brève que leur coup de foudre.
Odette retrouve le cinéaste de " Lac aux dames " pour " Entrée des artistes ". Dans le rôle d'une élève du Conservatoire, bêcheuse et manipulatrice, face à Louis Jouvet et à Claude Dauphin, elle offre sa plus belle interprétation d'avant-guerre.
Odette Joyeux dans la zone libre, alors qu'elle joue " Domino ", de Marcel Achard, en tournée avec Pierre Brasseur et Maurice Baquet publie son premier roman, "Agathe de Nieul-L'Espoir"», et devient, sous la direction de Claude Autant-Lara, l'héroïne populaire d'une trilogie écrite par Jean Aurenche pour 3 personnages "Chiffon", "Zélie" ou "Douce".
Au hasard des tournages Odette est mise présence de Philippe Agostini, directeur photo des plateaux de cinéma, et du " Mariage de Chiffon " en particulier.
Il allait devenir le véritable amour de sa vie " L'homme de la lumière" .Elle se battra jusqu'au scandale pour arracher Philippe Agostini à son foyer et se faire épouser de lui. Il lui faudra pourtant dix-sept ans pour parvenir à ses fins (1958), après une maladie d'amour pimentée de disputes publiques, de tentatives de suicide, de vaisselle brisée, de trips à l'éther et d'une noyade avortée dans le port de Saint-Tropez, où elle avait précipité leur voiture.
En 1950, "La ronde " devait marquer la fin de la carrière cinématographique d'Odette Joyeux.
1955 et " L'amour fou", d'André Roussin, sera la fin de son parcours théâtral, si l'on excepte un retour exceptionnel sur les planches, en 1987, dans "Première jeunesse ", de Christian Giudicelli, aux côtés d'Annie Girardot.
Et elle se conscacre à sa passion de l'écriture : près de trente ouvrages, dont deux pièces de théâtre "Le château du carrefour " et " L'enfant de Marie ", une dizaine de romans, dont "La mariée est trop belle ", qui remportera le Prix Courteline de l'humour et dont elle dialoguera l'adaptation au cinéma avec Brigitte Bardot. Sans parler d'autobiographies " Côté jardin ", d'une biographie consacrée à l'inventeur de la photo, Nicéphore Niepce, et d'une série télévisée " L'âge heureux ".
Odette Joyeux devait décédera , d'une attaque cérébrale, dans sa propriété de Gri-maud (Var).
CH DE ROCHEFORT... UNE FEMME A MENTI 1930
CH DE ROCHEFORT... LE SECRET DU DOCTEUR 1930
JEAN CHOUX ...JEAN DE LA LUNE 1931
JEAN TARRIDE ...LE CHIEN JAUNE 1932
MARC ALLEGRET ...LAC AUX DAMES 1934
GASTON ROUDES ...LE CHANT DE L'AMOUR 1935
MAX NEUFELD... VALSE ETERNELLE 1936
MAURICE CAMMAGE ...UNE FEMME QUI SE PARTAGE 1936
JEAN BENOIT LEVY... HELENE 1936
JEAN CHOUX... LA GLU 1936
RENE PUJOL ...TROIS ARTILLEURS AU PENSIONNAT 1936
MAURICE DE CANONGE... GRISOU 1938
MARC ALLEGRET ...ENTREE DES ARTISTES 1938
JEAN BENOIT LEVY... ALTITUDE 3200 1938
ROBERT PEGUY ....NOTRE DAME DE LA MOUISE 1939
CLAUDE AUTANT LARA ... LA MARIAGE DE CHIFFON 1941
CLAUDE AUTANT LARA...ROLAND TUAL ...LA LIT A COLONNES 1942
CLAUDE AUTANT LARA...LETTRES D'AMOUR 1942
SERGE DE POLIGNY ...LE BARON FANTOME 1942
CLAUDE AUTANT LARA... DOUCE 1943
JEAN PAUL PAULIN ...ECHEC AU ROY 1943
MARC ALLEGRET ...LES PETITES DU QUAI AUX FLEURS 1943
CLAUDE AUTANT LARA....SYLVIE ET LE FANTOME 1945
GILLES GRANGIER ...LECON DE CONDUITE 1945
JEAN PAUL LE CHANOIS... MESSIEURS LUDOVIC 1945
EDMOND T GREVILLE... POUR UNE NUIT D'AMOUR 1946
RENE LE HENAFF ...SCANDALE 1948
JEAN GEHRET ...ORAGE D'ETE 1948
MAURICE DE CANONGE ...DERNIERE HEURE EDITION SPECIALE 1948
MAX OPHULS... LA RONDE 1950
SACHA GUITRY ...SI PARIS M'ETAIT CONTE 1955
PIERRE GASPARD HUIT ...LA MARIEE EST TROP BELLE 1956
PHILIPPE AGOSTINI... LE NAIF AUX 40 ENFANTS 1957
MARC ALLEGRET... L'AMOUR EST EN JEU ( dialogue) 1957
MARC ALLEGRET ...SOIS BELLE ET TAIS TOI(co adaptation) 1958
PHILIPPE AGOSTINI... RENCONTRES(Dialogues) 1961
MICHEL AUDIARD ...UNE VEUVE EN OR(Scénario) 1969