GLENN FORD était le fils d’un cadre de la Société des chemins de Fer canadiens, Glenn- Ford était né Gwvllyn Ford, à
Sainte_Christine, Québec, le 1 mai 1916. Son grand-oncle sir John Mc-Donald avait été Premier ministre du Canada, et il comptait le président desEtats-Unis Martin Van Buren parmi ses ancêtres. Attirés par le soleil et de meilleures opportunités, les Ford émigrent en Californie en 1926, où Gwyllyn découvre le théâtre à l’école. Ce qui attire l’enfant, c’est moins la musique de la langue et le plaisir de s’exhiber que l’odeur des coulisses et la machinerie qui fait apparaître et disparaître les décors. Très tôt, il sait que c’est dans ce domaine qu’il fera son trou. Mais son père, plein de préjugés à l’égard de la vie d’artiste, le contraint à apprendre un métier. Il sera charpentier. Entre-temps, il se fait quelque argent comme palefrenier près du comique Will Rogers, qui lui apprendra à monter à cheval.
Fort de sa maîtrise dans le bois, il devient menuisier sur des plateaux de théâtre, puis décorateur. Enfin, régisseur pour la grande comédienne Tallulah Bankhead, croisement entre les tempéraments sec de Greta Garbo et versatile de Bette Davis. Elle sera son coach, son initiatrice et la première à lui -mettre le pied à l’étrier. Il est tellement maigre, à l’époque, qu’elle l’a surnommé " le porte-manteau". En 1935, il décroche
sa première figuration, en prélude à une tournée sur la côte Ouest avec les Players, à l’occasion de laquelle il sera à la fois figurant et régisseur. A Broadway, un chasseur de talents de la Fox, Tom Moore, le remarque dans " A broom for a bride ". Une attention qui lui vaut son premier film. De la Fox, il passe ensuite à la Columbia, pour laquelle il tournera une succession de séries B. Des rôles si modestes qu’il joue parfois sur trois plateaux simultanément. Mais cette carrière naissante est interrompue par son engagement volontaire dans les marines, en décembre 1942. En Europe, il assurera la formation des résistants français à Londres ainsi que des missions sur le continent.
Il sera arrêté par la Gestapo, avant de réussir à prendre la fuite.Glenn Ford montra constamment un courage extrême dans ses engagements patriotiques, comme devait en témoigner son retour à 50 ans, sur le théâtre des opérations au vietnam, sous l’uniforme d’officier de réserve.
Son retour à la vie professionnelle est difficile Il a pu compter alors sur l’amitié de Rita Hayworth et de Bette Davis, qui l’exigeront pourpartenaire dans " Gilda " et " La voleuse " Emporté parle phénomène de fascination qu’exerce "Gilda " et son interprète, Glenn Fordconnaîtra, à 30 ans, son heure de gloire.
Sur le même canevas, Glenn et Rita tourneront ensemble quatre autres films, sauvant par leur complicité ce que le scénario, ou son traitement pouvait avoir de convenu, " Les amours de Carmen " : l’acteur jugera comme l’une des plus grandes erreurs de casting de Hany Cohn. Son rôle de détective dans l’un des chefs d’oeuvre du film noir," Règlement de compte"(1953), reste ainsi une de ses meilleures compositions même si la postérité n’aura retenu que la scène del’ébouillantement de Gloria Grahame par un Lee Marvin alors à ses débuts.
De même "Graine de violence ", où, jeune professeur idéaliste confronté à des élèves délinquants il livre une performance dramatique. C’est toutefois dans le western qu’il trouve le véhicule qui convient le mieux à son tempérament Dans " 3 h 10 pour Yuma ",sur un thème similaire à celui du "Train sifflera trois fois ", son per5Oflnage de tueur offre un sublime contrepoids à l’honnête rancher de Van heflin. Dans " La vallée de la poudre",encore, sa personnalité sympathique ne pouvait rencontrer partenaire plus au diapason de son humeur que la fantasque Shirley MacLaine Tandis que "La peine du talion" le coule dans le magnifique rôle à contre emploi d’un officier de cavalerie sanguin qui n’hésite pas à faire massacrer un bataillon de soldats sudistes porteurs du drapeau blanc de la reddition. Son point d’orgue sera 1958, lorsqu’il estdésigné par les exploitants de salles comme l’acteur le plus populaire de l’année.
Si les femmes furent sa bonne étoile,il avait une fâcheuse tendance à abuser de leurs bontés à son égard. Comme le jour où il avoua que la complémentarité de son tandem avec Rita Hayworth n’avait d’autre explication que l’amour qu’il concevait pour elle, alors qu’il était encore, à l’époque, l’époux d’Eleanor Powell. Ou l’idée peu courtoise qu’il conçut de tomber amoureux de Geraldine Brooks, qui lui donnait la réplique sur le tournage français du " Gantelet vert". L’indifférence de la comédienne devait faire de lui le premier acteur américain à signer pour la Légion étrangère, après une mémorable nuit de beuverie, et gâtera définitivement ses relations avec la mère de son fils. Partageant son trop-plein d'affection avec ses partenaires du moment — Hope Lange, Debbie Reynolds, Maria Schell —, il convolera une deuxième fois en 1966, avant de s’apercevoir, moins de trois ans plus tard, qu’il n’avait pas été des mieux inspirés. Son union avec l’actrice Cynthia Hayward, sa cadette de trente ans, ne sera pas davantage couronnée de succès.
Pas plus que son éphémère association avec une divorcée de 44 ans, alors qu’il en avait trente-trois de plus.
Professionnellement, son étoile pâlit alors que se consument les sixties.
Comme décline celle d’un certain âge d’or hollywoodien, témoin de ses années fastes. Deux délicieuses comédies illuminent ce crépuscule:
" Milliardaire pour un jour " et " Le grand-duc et l’héritière ", où son naturel souriant et sympathique fait merveilleusement écho à la blonde beauté de Hope Lange. A l’époque, faute de mieux, il se fond dans des superproductions , où il n’est guère plus qu’un bonus destiné à animer un décor impressionnant :"Paris brûle-t-il? ",à "Virus ", à " La bataille de Midway", " Superman"
Glenn Ford eu la fin de sa vie marquée par une succession d’attaques cérébrales qui l’avaient laissé invalide et dépendant de son fils. Il décède le 30/08/2006.
CHRIS MCINTYRE...RONDADO VILLE SANS LOI...BORDER SHOOTOUT..1990
DAVID A PRIORMEURTRES SOUS TENSION...RAWRVE..1991