NANNERL LA SOEUR DE MOZART
réalisé par René Féret
Avec
Clovis Fouin,
Marie Féret
David moreau ,
Lisa Féret,
Delphine Chuillot,
Mona Heftre,
Valentine Duval,
Dominique Marcas
Adèle Leprêtre,
Marc Barbé,
sortie en France en juin 2010
C'est l'histoire touchante du destin d'une musicienne sacrifiée au profit de l'ambition de son père Leopold et de la carrière de son génial frère, Wolfgang Amadeus.
Ce film projette une lumière léchée sur le personnage méconnu de Maria Anna dite Nannerl Mozart (1751-1829), soeur aînée de "Wolfi". René Féret suit les deux enfants dans un voyage éprouvant par la distance et la neige et leurs parents (Leopold, lui-même compositeur, et Anna Maria) lors de leur tournée européenne entre 1763 et 1766.
Les Mozart sont hébergés dans la promiscuité, l'argent est un sujet de préoccupation, mais le périple est un succès. Le fils au violon et la fille au clavecin ou au chant font des merveilles jusqu'à Versailles. .
Depuis que Wolfi a montré les premiers signes de ce génie musical qui allait éblouir le monde, c'est sur lui que Leopold parie, cantonnant Nannerl dans un rôle d'accompagnatrice. Quant à l'écriture, il n'est pas question d'y penser: une fille, dans la société bourgeoise du XVIIIe siècle, ne doit pas composer.
Mais le dauphin du roi commande une oeuvre à Nannerl. L'intéressée doit se déguiser en homme pour approcher le prétendant au trône, car veuf, en deuil, il ne peut décemment recevoir seul une jeune femme.
Entre émoi sentimental et ivresse de la création, Nannerl touchera du doigt un rêve d'émancipation.
Mais le film s'achèvera sur l'inévitable retour à la réalité
Dans la vraie vie, elle mourra à 78 ans, pauvre et aveugle, après avoir beaucoup oeuvré pour la postérité des oeuvres de son frère.
René Féret, écrit, réalise et produit lui-même ses films et travaille en famille : son fils Julien est son premier assistant réalisateur, sa femme Fabienne sa monteuse. Ses filles Marie (15 ans lors du tournage) et Lisa (13 ans) tiennent des rôles importants: la première incarne Nannerl, qui se prend d'amitié pour l'une des filles du roi, Louise de France (Lisa Féret), cloîtrée en abbaye.
Les dialogues sont quasiment parfaits, les costumes d'époque et la photographie est éclairée à la bougie.
La musique est de Marie-Jeanne Séréro.