CYD CHARISSE BIOGRAPHIE

CYD CHARISSE actrice et danseuse aux  longues jambes interminables  et merveilleusement galbées, fut  l'une des reines de la comédie musicale dans les années 1950.

Elle est née Tula Ellice Finklea à Amarillo (Texas), le 8 mars 1921, d'un père joaillier de profession qui l'encouragea très tôt à suivre des cours de danse pour pallier une déformation naissante de la colonne vertébrale, due à un début de poliomyélite. Une école de discipline pour la jeune fille , qui découvrira  non seulement une thérapie salutaire mais un encouragement au dépassement de soi. Prévenant, son père lui équipe un studio avec tout le harnachement nécessaire pour parvenir un jour à l'excellence et à la grâce. 

Son frère aîné, incapable de prononcer correctement le mot « sister » (sœur), lui donnait du Sid, corrigé en Cyd pour en atténuer l'ambiguïté. L'appellation est restée.

« Cyd » n'a pas 13 ans lorsqu'elle est déjà la star des soirées socioculturelles d'Amarillo. Ambitieux pour son élève, son professeur la met sur le chemin prestigieux de Hollywood, où, à 15 ans, et avec l'accord de ses parents, elle... intègre le corps du Ballet russe et l'accompagne dans une tournée aux quatre coins du pays, avant de gagner l'Europe, à la veille de la guerre, où la compagnie prend ses quartiers à Monte-Carlo.

Cyd épouse son maître de ballet, Nico Charisse, dont elle aura un fils, Nicky, en 1942 . Pour faire plus slave, Cyd se produit sous le pseudonyme de Maria Istomina, qu'elle troquera bientôt pour celui de Felia Sidorova. Dans Felia, il y a déjà « félin ». . Si Hollywood ne l'attend guère, l'époque de guerre , en revanche, est en demande de divertissement et de gaieté.  Gregory Ratoff a besoin de danseuses et l'embauche , à la fin de l'automne 1942, en l'incluant dans le chorus line de « Something to shout about » sous le nom de Lily Norwood. 

Elle divorce  de Nico Charisse, dont elle va  garder le nom, et  tombe éperdument amoureuse du crooner Tony Martin, après une brève mais tempétueuse liaison avec le milliardaire Howard Hughes. Soixante ans plus tard, ils formeront  toujours un couple uni. Mais la passion est exclusive. Et, en 1945-1946, Cyd suit son fiancé en tournée et laisse tomber  sa carrière naissante, malgré les lauriers que lui tressent à nouveau les chroniqueurs pour son pas de deux avec le débutant Ricardo Montalban. A cette occasion, on observe déjà à quel point elle évolue en parfaite synchronie avec son partenaire, qu'elle retrouvera, l'année suivante, dans

" Dans une île avec vous ". On parle de " performance électri-sante ". Mais, face à Esther Williams, elle doit encore se satisfaire d'un strapontin.

Un incident:lors d'une scène, elle se brise le genou. La MGM, qui l'a prise sous contrat, assurera dorénavant ses jambes à prix d'or.
Enceinte de son deuxième fils, Cyd Charisse doit renoncer au rôle de Lise Bouvier dans « Un Américain à Paris », dont héritera Leslie Caron, consciente de la chance qui lui échoit. Mais Gene Kelly, qui en est le chorégraphe, prend date avec « cette femme plus que femme » comme il la qualifie, pour « Chantons sous la pluie ». Dans une comédie musicale où les séquences dansées et chantées rivalisent d'inventivité, de beauté formelle et d'entrain, son numéro de séduction erotique avec Kelly lui vaut d'emblée un visa pour l'immortalité. « Brigadoon » et « Tous en scène » suivront avec sa maîtrise impeccable de son art, résultat de près de vingt ans d'une discipline Spartiate.

Dorénavant, elle se partagera entre les deux grands de la comédie musicale de l'époque, Gene Kelly et Fred Astaire,  « Gene était plus athlétique, il adorait les prouesses acrobatiques »,  «  Fred était plus élégant et nous inventait des duos de danse fabuleux. »  Ce sera  « Beau fixe sur New York », où elle n'a qu'un numéro de danse, et « La belle de Moscou », éblouissant remake musical du « Ninotchka » interprété par Greta Garbo.

Mais, sans que nul ne l'appréhende encore, la comédie musicale perd de son attraît face aux nouvelles générations de spectateurs.

C'est l'heure, en tout cas, où sa carrière marque le pas. « Traquenard » sera une exemplaire illustration de  tentative amorcée par la danseuse de passer de l'un à l'autre genre. 

« Quinze jours ailleurs », sera brocardé par la critique.
Dès 1963, Cyd Charisse reprend le chemin des tournées et du music-hall, sur les scènes de Las Vegas et d'Atlantic City, où elle se produit en tandem avec son mari. Son public n'est que trop heureux de la voir en chair et en jambes et lui réserve à chaque fois un accueil délirant. Dotée d'une belle santé et d'un physique de jeune fille, elle hantera longtemps les coursives des théâtres. En 1986 encore, ses jambes étaient assurées pour la coquette somme de trois millions de dollars, à l'occasion d'une nouvelle production, à Londres, du musical « Charlie girl ».

Elle est décédée le 17 juin 2008.

 
ANDREW MARTON ...AU PAYS DE LA PEUR ...THE WILD NORTH 1952
NORMAN FOSTER ...SOMBRERO 1953
V MINNELLI... TOUS EN SCENE ...THE BAND WAGON 1953

CHARLES WALTERS..... EASY TO LOVE 1953
V.MINNELLI ... BRIGADOON 1954

STANLEY DONEN ...AU FOND DE MON CŒUR.. DEEP IN MY HEART 1954
STANLEY DONEN ...BEAU FIXE SUR NEW YORK... IT'S ALWAYS FAIR WEATHER 1955

ROY ROWLAND ...VIVA LAS VEGAS... MEET ME IN LAS VEGAS 1956
RUBEN MAMOULIAN ...LA BELLE DE MOSCOU... SILK STOCKINGS 1956

JOSEPH PEVNEY ...CREPUSCULE SUR L'OCEAN... TWILIGHT FOR THE GODS 1958
NICHOLAS RAY ...TRAQUENARD ...PARTY GIRL 1958