Z
ORIGINE: Franco-algérienne. 1966. RÉALISATEUR: Costa-Gavras,
d’après le roman de Vassili Vassilikos.
IMAGES:Raoul Coutard
MUSIQUE:Mikis Theodorakis.
INTERPRÈTES:
Yves Montand
Irene Papas
Jean-Louis Trintignant
Jacques Perrin
Charles Denner
François Périer
Pierre Dux
Georges Géret
Bernard Fresson
Marcel Bozzuffi
Julien Guiomar
Magali Noël
Renato Salvatori
Habib Reda
Clotilde Joano
Z, président du Mouvement national pour la paix,tient une réunion pacifique dans une grande ville du nord d'un pays imaginaire, malgré des menaces de mort proférées à son encontre et une foule hargneuse de contre-manifestants.
Pendant ce temps, les autorités civiles et militaires assistent à la première des Ballets Bolchoî de Moscou au Grand Théâtre.
A la sortie du meeting, Z est renversé par un triporteur.
Les services officiels détendent la thèse de l’accident. Mais Z succombe a ses blessures. Le jeune juge d’instruction mène son enquête consciencieusement, Il aboutit à une version différente des faits et à la conclusion que c’est la
police qui a décidé et organisé cet attentat politique. Le juge inculpe le général de la gendarmerie et le directeur de la Police. Au procès, ils sont acquittés...
Bien que situé dans un pays imaginaire, un pré-générique affirme que toute ressemblance avec des événements récents est volontaire. De fait, la Grèce et ses colonels apparaissent clairement à travers ce thriller politique séduisant. Le mécanisme du fascisme est mis à nu très clairement. La police en est le principal rouage. Rien de nouveau donc dans cette révélation. Chacun sait que les serviteurs de l’ordre, quels qu’ils soient, sont le baromètre d’un régime.
Film d’accès facile, persuasif comme peut l’être un film de propagande quelconque, Z est révélateur de ce que peut être un cinéma politique qui préfère l’imaginaire, à la reconstitution précise, l’allusion à la dénonciation directe, ce combat viril et engage.
C’est sur l’écran qu’il faut chercher les raisons de ce grand succès commercial.
La réalisation est simple, les acteurs sont efficaces dans leur jeu, les dialogues étudiés pour un impact subjectif inflexible, le manichéisme est habile.
Le tournage en extérieurs se déroule en majorité à Alger durent l’été 1968.
Le film n’eut pas d'audience immédiate mais petit à petit le public afflua et le film atteignit le record de 36 semaines
Phénomène rare, le public applaudissait spontanément à la fin de le projection.