Née aux Indes le 14 avril 1940, Julie Christie, a grandi pendant la guerre en Inde, en Assam, sur une plantation de thé que son père dirigeait. Cette vie a été écourtée à l'âge de six ans quand ses parents l'ont renvoyée en Angleterre pour aller à une vivre avec une mère adoptive. Elle détestait l'école, détestait d'être loin de sa mère.
Julie n'a pas vu son père après avoir quitté l'Inde car ses parents se sont séparés et son père est mort relativement jeune. Sa mère est rentrée en Grande-Bretagne vivre dans les régions rurales du Pays de Galles quand Christie était adolescente.
Plus tard, elle partira en Amérique pour se lancer dans le théâtre .
Julie débute à la télévision en 1962. Exemple LE SAINT
Elle commence la même année sa carrière au cinéma dans deux films de faible importance. Elle se fait connaître au théâtre en jouant dans la troupe de la Royal Shakespeare Company et n'apparaît que peu de fois à l'écran : on l'entrevoit dans quelques scènes du JEUNE CASSiDY commencé par John Ford et terminé par Jack Cardiff. Puis elle obtient l'Oscar en 1965 pour son interprétation dans DARLING de John Schlesinger.
La même année, sous la direction de François Truffaut, elle interprète deux rôles dans FAHRENHEIT 451 d'après Ray Bradbury. Puis ce seront la belle et passionnée Bethsabée de LOIN DE LA FOULE DECHAINEE d'après Thomas Hardy, la sensuelle PETULIA de Richard Lester et la troublante Marian du MESSAGER ( film de la trilogie de Losey adaptée des pièces d' Harold Pinter. ). Poursuivant toujours activement une carrière théâtrale de grande classe, Julie Christie n'apparaît que parcimonieusement au cinéma, choisissant avec soin chaque nouvelle proposition de rôle.
David Lean la choisit pour incarner Lara, l'héroïne de Boris Pasternak, dans LE DOCTEUR JIVAGO.
Elle tournera McCabe et Mme Miller (Robert Altman, 1971) , western classique, le premier des trois films dans lesquels elle a partagé la vedette avec Warren Beatty.
"Ne vous retournez pas" avec une scène érotique inégalée dans l'histoire du cinéma avec Donald Sutherland.
Elle est apparue en figurante jouant son propre personnage dans NASHVILLE, le célèbre film de Robert Altman. On l'a vue ensuite dans un film de Science-Fiction au sujet original, GENERATION PROTEUS. Puis elle a été choisie par Warren Beatty pour être sa partenaire dans le premier film qu'il a mis en scène, LE CIEL PEUT ATTENDRE.Warren Beatty, qui l'a rencontrée en 1965, et avec qui elle a formé le couple le plus glamour d'Hollywood.
Julie dit de lui "Il m'a donné un point de vue politique, dont je suis très reconnaissant "
Il y aura Darling (1965) et elle remportera un Oscar de la meilleure actrice (et un Bafta). A été nominée aux Oscars pour McCabe & Mrs Miller (1971) et Afterglow (1997).Hamlet (Kenneth Branagh, 1996) où elle joue Gertrude , mère aimante .
Julie a toujours voulu faire du cinéma en Europe (elle a travaillé sur Fahrenheit 451 avec Truffaut), mais l'amour, une succession d'hommes (Beatty , Terence Stamp et Donald Sutherland ), et elle est restée en Amérique. Mais en fin des années 1970, Julie a acheté une ferme près de Montgomery, dans le nord du Pays de Galles,et elle y a vécu la majeure partie de sa vie depuis.
En 1995, elle revient sur la scène dans une reprise de Old Times Harold Pinter, avec des critiques élogieuses.
Julie jouera, Away From Her, magnifiquement réalisée par l'actrice Sarah Polley, qui raconte l'histoire d'une femme observant sa vie disparaître, par la maladie d'Alzheimer. Elle sera nommée aux Oscars.
Par Warren beatty, elle a appris à s'engager politiquement.
Les causes auxquelles elle a consacré une bonne partie de sa vie depuis furent des campagnes contre les déchets nucléaires et pour les droits des animaux . Elle est actuellement impliquée dans la Fondation médicale pour les victimes de la torture.
Son travail politique - les conférences, démonstrations, collecte de fonds - l'amène souvent à Londres, où elle a une maison .
Voici comment François Truffaut décrivait Julie :
Julie Christie, pour moi? D'abord une bouche ahurissante, même sur son visage : une immensité... Julie est un cocktail d'imperfections fascinantes : un visage assez animal de louve, sur un corps de petite fille... Il faut ajouter sa voix, un peu en contradiction avec son physique. Comme si elle avait bu 1800 whiskies, ce qui n'est pas vrai. Elle ne fume pas, ne boit pas, mais elle se ronge beaucoup les ongles. Son physique est fait de contradictions...
Je l'ai vue pour la première fois en photo sur le supplément du Sunday Times. Le reportage, « Les Nouvelles Jeunes Filles anglaises », était signé lord Snowdown. Elle m'a frappé, intéressé...
Quelque temps après, je me trouvais à New York pour rencontrer mon producteur de Fahrenheit. Nous nous sommes fait projeter le dernier film de Julie, à l'époque Billy Liar. On ne la voit qu'un quart d'heure... Mais elle était tellement intéressante que quelques jours après nous avons repris les bobines où elle paraissait.
Julie, je ne l'ai rencontrée qu'un peu plus tard, à Londres... La première minijupe que j'aie vue. Ce n'était pas courant alors : j'ai pensé qu'elle était un peu toile... En fait, elle ne faisait que précéder la mode.
On a parlé de Fahrenheit. Il y avait deux rôles féminins dans le film. J'ai proposé celui que je trouvais le meilleur : Linda, la femme du héros, le pompier. Mais Julie préférait celui de Clarisse, la jeune fille, parce qu'il était plus positif. Moi ça m'était égal et je le lui ai dit.
Je voulais deux filles presque pareilles pour ces deux rôles, Jane Fonda et Jean Seberg, par exemple, afin de ne pas tomber dans la différenciation habituelle des types féminins — la brune et la blonde — qu'utilisent généralement les films psychologiques. Pourquoi ne pas utiliser Julie dans les deux rôles comme une pièce de monnaie, pile et face.
J'ai pensé, au début, différencier Linda et Clarisse en demandant à Julie de se raser la tête ! Premier et unique désaccord entre nous. Elle a le fétichisme des cheveux et croit que ça porte malheur si on les coupe. Finalement, elle a trouvé une perruque courte et formidable.
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« Julie Christie est épatante, aussi facile à travailler que Jeanne Moreau ou Françoise Dorléac, comme elles faisant confiance, ne chipotant jamais et ne posant jamais de questions abstraites . Dans ce rôle de Linda, je vais la filmer généralement de profil, réservant la face pour le rôle de Clarisse. Son profil est justement très beau, à la manière d'un dessin de Cocteau ; le nez droit fantastique et la lèvre supérieure très ourlée. Immense bouche, large, vampire...
« Julie Christie est superbe aux rushes, elle donne de merveilleux regards bien stylisés, elle peut tout faire; malheureusement, le rôle de Linda étant ce qu'il est, je n'utilise qu'une partie de son talent.
Au repos son visage est trop facilement tragique.
« Julie déteste son physique de haut en bas, sa poitrine qu'elle croit insuffisante, ses jambes parce que trop minces. Son instinct l'a bien inspirée en ce qui concerne les jambes puisque au lieu de créer une diversion sur une autre partie du corps elle a choisi de les montrer beaucoup grâce à des robes et jupes ultra-courtes.
« Très inquiète et anxieuse, elle réussit à se concentrer au milieu de la plus bruyante agitation. Indifférente aux allées et venues des machinistes et électriciens, on la voit marcher de long en large en remuant ses lèvres, elle se joue les scènes à venir sans arrêt. Dès qu'elle attaque les scènes, c'est avec cette intensité et cette force de conviction qui font les actrices durables.
Moralement, elle est comme un garçon : respect de la parole donnée, loyauté, jamais d'arrière-pensée quand elle parle. Je la vois comme une sœur de Belmondo. Ils ont été à la même école, celle du théâtre en tournée. Ils feraient un couple étonnant.
.CROOKS ANONYMOUS ...1962
KEN ANNAKIN...LA MERVEILLEUSE ANGLAISE ...THE FAST LADY...1963
JOHN SCHLESINGER...BILLY LE MENTEUR ...BILLY LIAR...1963
JACK CARDIFF...LE JEUNE CASSIDY...YOUNG CASSIDY...1965
JOHN SCHLESINGER... DARLING...1965
DAVID LEAN...LE DOCTEUR JIVAGO ...DOCTOR ZHIVAGO...1965
FRANÇOIS TRUFFAUT...FAHRENHEIT 451...1966
JOHN SCHLESINGER... LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE ...FAR FROM THE MADDING CROWD...1967
RICHARD LESTER...PETULIA...1968
PETER WOOD...A LA RECHERCHE DE GREGORY...IN SEARCH OF GREGORY...1969
JOSEPH LOSEY...LE MESSAGER...THE GO-BETWEEN...1970
ROBERT ALTMAN...JOHN MAC CABE...MAC CUBE AND MRS MILLER...1971
NICHOLAS ROEG...NE VOUS RETOURNEZ PAS !...DONT LOOK NOW...1973
HAL ASHBY...SHAMPOO ...1974
DONALD CAMMELL...GENERATION PROTEUS...DEMON SEED...1977
WARREN BEATTY...LE CIEL PEUT ATTENDRE ...HEAVEN CAN WAIT...1978
DAVID GLADWELL...MEMOIRS OF A SURVIVOR ...1981
ALAN BRIDGES...LE RETOUR DU SOLDAT...THE RETURN OF THE SOLDIER...1981
CHRISTIAN DE CHALONGE...LES 40° RUGISSANTS ...1981
JAMES IVORY...CHALEUR ET POUSSIERE...HEAT AND DUST...1983
SALLY POTTER...LES CHERCHEURS D'OR...THE GOLD DIGGERS...1983
RIDHA BEHI...CHAMPAGNE AMER...1986
SIDNEY LUMET ...LES COULISSES DU POUVOIR...POWER ...1985
MARIA LUISA BEMBERG...MISS MARY...1986
PAT O'CONNOR...FOOLS OF FORTUNE...1990
ROB COHEN...COEUR DE DRAGON...DRAGONHEART...1994
KENNETH BRANAGH ...HAMLET ...HAMLET...1996
ALAN RUDOLPH...L'AMOUR …ET APRES...AFTERGLOW...1999
STANISLAV SOKOLOV...IL ETAIT UNE FOIS JESUS...2000
JEAN PAUL SALOME...BELPHEGOR LE FANTOME DU LOUVRE...2000
HAL HARLEY...NO SUCH THING ...2001
RUDOLPH VAN DEN BERG...SNAPSHOTS ...2002
JON SHERMAN...AUTOUR DE LUCY ...I'M WITH LUCY ...2001
WOLFGANG PETERSEN ...TROIE ...TROY ...2003
ALFONSO CUARON ...HARRY PORTER ET LE PRISONNIER D'AZKABAN ...HARRY POTTER AND THE PRISONER OF AZKABAN ...2003
MARC FOSTER...NEVERLAND...FINDING NEVERLAND...2002
ISABEL COIXET...THE SECRET LIFE OF WORDS...2005
SARAH POLLEY...LOIN D'ELLE...2006
NEW YORL I LOVE YOU...MIRA MAIR...2010
STEPHEN POLIAKOFF...GLORIOUS 39...2010
CATHERINE HARDWICKE... LE CHAPERON ROUGE ...RED RIDING HOOD...2011
ROBERT REDFORD...SOUS SURVEILLANCE...THE COMPANY YOU KEEP...2012
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1986 VÄTER UND SÖHNE - EINE DEUTSCHE TRAGÖDIE (TV MINI-SERIES)
1961 A FOR ANDROMEDA (TV SERIES)
1961 CALL OXBRIDGE 2000 (TV SERIES