NIGEL HAWTHORNE est né Nigel Bamard Hawthorne à Coventry. le 5 avril 1929 au sein d'une famille de 4entants, qui s'installa en Afrique du Sud.
Son père, un modeste médecin de campagne qui recherchait un climat ensoleilléqui a eu une e enfance de diiscipline par le père mais de curiosité pour la littérarture et la peinture par la grand-mère.
A 19 ans, malgré de l'opposition de son père qui aurait souhaité qu'il soit médecin, , il abandonne l'université et opte pour une carrière d'acteur. Ses débuts se feront en avril 1950. le jour où il monte sur scène au théâtre HOFMEYR du Cap.
En 1951. avec douze livres en poche et l'incertitude pour ligne d'horizon, Nigel part pour l'Angleterre . Il y passe:six années à courir les auditions et à s'épuiser le corps et le moral dans des emplois de hallebardiers, malgré des débuts londoniens encourageants dans « You can't take it with you ». Démoralisé et sans la moindre perspective d'un jour faire éclater la bulle d'indifférence dans laquelle il s'est enfermé, il regagne l'Afrique du Sud en 1957. Une initiative qui se révélera plus salutaire qu'il ne l'avait imaginé, dans la mesure où, entre-temps, non seulement il a acquis du métier, mais en plus, le goût des Sud-Africains pour le théâtre s'est sophistiqué. Miraculeusement, des portes s'ouvrent, et le voilà interprète de Harold Pinter, de Jean Cocteau et d'Eugène O'Neill. Il suffira désormais de quelques rôles, en tête d'affiche, pour lui rendre confiance en son étoile et pour qu'il tente une seconde conquête de l'Angleterre.
De retour dans la capitale en 1963, il intègre la troupe londonienne du Théâtre Royal Stratford East, dont la directrice est la redoutable et redoutée Joan Littlewood, qui, par sa brutalité verbale autant que par sa discipline professionnelle, va faire de Nigel Hawthorne un acteur brillant, au métier ciselé. C'est elle qui le convaincra de ses dons pour la comédie, comme elle insufflera dans son jeu une vitalité et un bonheur qui en étaient jusque-là absents. « Vingt-quatre années durant, je me suis interrogé sur la nature de mon handicap », dira-t-il. « Le jour où j'ai compris qu'il y avait trop de mollesse dans mon expression et qu'il me fallait davantage manifester ma volonté d'en découdre, j'ai volé de succès en succès. » Mais malgré la reconnaissance qu'il lui
doit, l'autorité doctrinaire de Joan Littlewood le lasse. En 1968, il change de scène et prend ses quartiers au Royal Court de Londres, berceau de la nouvelle vague théâtrale et banc d'essai de sa future renommée. En 1977, il se taille un triomphe personnel avec le major Flack de « Privâtes on parade », personnage autoritaire, grevé d'infirmités caractérielles rédhibitoires, et que l'on retrouve à intervalles réguliers dans sa biographie. Comme un écho à son propre père.
Entre-temps, Nigel Hawthorne a fait de timides débuts au cinéma dans un hommage romancé au jeune Winston Churchill, où il incarne une sentinelle de la guerre des Boers. Dans « Watership Down », il prête plus modestement sa voix, tâche qu'il lui arrivera encore d'assumer par la suite, tandis que « Firefox » le laisse dans l'ombre de Clint Eastwood.
Mais c'est la série humoristique de la BBC « Yes, Minister » (1977) et sa suite, « Yes, Prime Minister » (1986), satires au vitriol de la conduite des affaires politiques au royaume d'Elisabeth II, qui en feront une figure populaire aux quatre coins du monde anglophone. Ma-garet Thatcher, alors Premier ministre, n'avouera-t-elle pas en avoir fait son émission favorite ? Une notoriété telle, en tout cas, qu'elle lui vaudra de collaborer avec la Royal Shakespeare Company (1983-1984), alors que ses multiples offres avaient jusque-là été polimenl ignorées. Il n'empêche que, malgré un succès personnel dans « Shadowlands » (1989), Anthony Hopkins lui sera encore préféré quand viendra l'heure de porter à l'écran la pièce de William Nicholson, sous le titre français « Les ombres du cœur ». Une mésaventure qui ne se reproduira pas avec « La folie du roi George », qu'il mènera d'un même élan au succès à la scène comme au cinéma. Fait commandeur (1987) puis chevalier de l'Ordre de l'empire britannique (1999), il aura pourtant eu la désagréable expérience d'être épingle comme homosexuel par la presse gay américaine, à la veille de la cérémonie des Oscars de 1995. Non qu'il s'en fût jamais caché, mais la disproportion de la publicité qui en avait été faite en regard de la banalité de la situation, avait blessé sa modestie et choqué sa naturelle réserve.
Opéré d'un cancer du pancréag diagnostiqué au début de 2000, sir Nigel Hawthorne avait glissé dans une semi-retraite lorsque la mort le saisit dans son manoir du Hertfordshire, le 26 décembre dernier.
LEWIS GILBERT...AGENT SECRET S.Z...1958
RICHARD ATTENBOROUGH...LES GRIFFES DU LION...YOUNG WINSTON...1971
IRVING KERSHNER..."LES ""S""PIONS"...S.P.Y.S...1974
JAMES F COLLIER...THE HIDING PLACE ...1975
TOM CLEGG...SWEENEY 2 ...1978
JACK GOLD...THE SAILOR'S RETURN ...1978
MEL BROOKS...LA FOLLE HISTOIRE DU MONDE...HISTORY OF THE WORLD PART 1...1981
DAVID GLADWELL...MEMOIRS OF A SURVIVOR ...1981
CLINT EASTWOOD ...FIREFOX ...1981
RICHARD ATTENBOROUGH...GANDHI...1982
JACK GOLD...THE CHAIN...1984
JOHN IRVIN...TURTLE DIARY...1985
MARTIN ASPHAUG...EN HÅNDFULL TID...1989
PETER DUFELL...KING OF THE WIND...1989
MARCO BRAMBILLA...DEMOLITION MAN...1993
NICHOLAS HYTNER...LA FOLIE DU ROI GEORGE ...1994
RICHARD LONCRAINE...RICHARD 3...1995
TREVOR NUNN...LA NUIT DES ROIS ...1996
ANDREW MORAHAN...MURDER IN MIND ...1997
STEVEN SPIELBERG...AMISTAD...1997
NICHOLAS HYTNER ...L'OBJET DE MON AFFECTION ...THE OBJECT OF MY AFFECTION ...1997
DAISY VON SCHERLER MAYER...MADELINE...1998
JOHN HUDDLES...LA FERME - UNE COMEDIE BIO ...1998
GEORGE HICKENLOOPER...THE BIG BRASS RING ...1999
DAVID MARMET...L'HONNEUR DES WINSLOW...THE WINSLOW BOY...1998
GAVIN HOOD...A REASONABLE MAN ...1999
CHRISTOPHER MILES...THE CLANDESTINE MARRIAGE ...1999
1963 THE DESPERATE PEOPLE (TV SERIES)
1976 COUPLES (TV SERIES)
1977 MARIE CURIE (TV MINI-SERIES)......
1978 WARRIOR QUEEN (TV SERIES)
1978 EDWARD & MRS. SIMPSON (TV MINI-SERIES)
1980 JUKES OF PICCADILLY (TV SERIES)
1982 UNE FEMME NOMMÉE GOLDA (TV SERIES)
1982 THE BARCHESTER CHRONICLES (TV MINI-SERIES)
1984 POPE JOHN PAUL II (TV SERIES)
1980-1984 YES MINISTER (TV SERIES)
1985-1986 MAPP & LUCIA (TV SERIES)
1986-1988 YES, PRIME MINISTER (TV SERIES)