Avec Roberto Rossellini, Vittorio De Sica est le chef de file incontestable du néo-réalisme italien.
Il était né le le 7 Juillet 1902, Sora, Italie-et est décédé le 13 Novembre 1974 à Paris,.
Fils d'un employé de banque calabraix . Quand il était très jeune, la famille déménage à la capitale.
«J'ai eu une enfance très malheureuse. Je crois avoir compris ce qui était la souffrance humaine et toute ma vie je l'ai essayé de le dépeindree», a déclaré De Sica.
Le garçon étudiait la comptabilité quand un ami d'enfance le convainc qu'il peut gagner un peu d'argent par le cinéma .Il se présente à un casting et obtient un rôle dans le film muet
Formé dans le théâtre et acteur dans des films muets des années vingt,il s'est imposé sur la scène comme un acteur grâce à la comédie. Il jouera tout au long de sa vie entre 2 réalisations .
Il a travaillé avec des réalisateurs comme Negroni, Bragaglia, Righelli, Mattoli, Malasomma, Mastroncinque, Geneina, Gallone, Matarazzo, Cottafavi et Amleto Palermi .
Il chantera aussi et enregistrera des disques .
Dans les années quarante, il a décidé de passer derrière la caméra. En 1946 , il réalise un film sur un des sujets les plus douloureux de l'Italie de l'époque, l'enfance abandonnée. Lorsque les Américains débarquèrent en Italie, ils découvrirent une quantité de gamins pauvres et misérables qui leur couraient après pour leur cirer leurs chaussures. Deux petits cireurs rêvent de posséder un cheval blanc. Pour réaliser ce rêve, ils n'hésitent pas à voler, et connaissent la prison. Ils s'en évadent, trouvent enfin leur cheval, mais aussi la mort. En analysant la psychologie de ces gosses malheureux (et pourtant pleins d'espoir), De Sica prend parti avec force contre la misère, en dénonçant les excès scandaleux des riches dans la période de crise économique traversée par son pays.
Le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette, 1948) est de la même veine humaniste. A Rome, un chômeur a la chance d'être engagé comme colleur d'affiches, mais, pour accomplir son travail, il a besoin d'une bicyclette. Après de multiples sacrifices, avec l'aide de sa femme, il parvient à en acheter une, qui lui est, hélas ! volée dès le premier jour. C'est alors que commence une recherche désespérée dans les rues de la ville, l'homme et son petit garçon se heurtant à l'incompréhension générale. Lorsqu'il retrouve enfin le coupable, il s'aperçoit que c'est un être aussi démuni que lui. Alors il songe à son tour à voler une bicyclette, mais il échoue. Ce drame psychologique et social est l'un des plus importants de l'après-guerre, et sans doute le chef-d'œuvre le plus typique et le plus pur du néoréalisme. De Sica y fait preuve d'une maîtrise absolument exceptionnelle.
De Sica tourna ensuite ce qu'il appelait lui-même une «fable», Miracle à Milan {Miracolo a Milano,1950), où l'on voit Toto le Bond, élevé par une vieille dame, conduire la révolte des chômeurs de Milan avec l'aide des anges du ciel. De Sica cherche dans ce film à articuler le réalisme et le fantastique, inaugurant ainsi une écriture chère à Pasolini. Peintre de la solidarité humaine, de la lutte contre l'égoïsme et l'indifférence, De Sica ne devait jamais démentir sa première orientation, même s'il n'a pas toujours retrouvé la réussite exemplaire qui fut la sienne, dans les premières années du néo-réalisme.
En 1952, il réalisa Umberto D, récit des malheurs d'un petit fonctionnaire retraité, expulsé de son logement parce qu'il ne peut plus payer. Station terminus {Stazione termini, 1953), sorti la même année, est cependant très différent du film précédent. Le néoréalisme semble progressivement céder la place au mélodrame intimiste. Certes, la société, la ville, la réalité du monde sont présents dans Station terminus, mais l'aspect social y est moins évident. Ce recul s'accentuera encore avec l'Or de Naples (l'Oro di Napoli, 1954), et surtout le Toit {Il teto, 1956), qui n'est qu'une tendre comédie dramatique nous montrant un couple qui n'a pas de toit pour abriter son amour.
Il y aura aussi «Hier, aujourd'hui et demain» (1965) et «Le jardin des Finzi-Contini" (1972). En 1961 «La Ciociara» avec Sophia Loren qui a remporté l'Oscar de la meilleure actrice.
Il avait une relation avec l'actrice espagnole Maria Mercader, avec qui il a eu deux enfants. Une précédente relation avec l'actrice Mimi Muñoz qui lui a donné une fille.
REALISATEUR
1940 MADELEINE, ZERO DE CONDUITE
1941 MADEMOISELLE VENDREDI
1942 UN GARIBALDIEN AU COUVENT
1944 LES ENFANTS NOUS REGARDENT
1945 LA PORTE DU CIEL
1946 SCIUSCIA
1948 CUORE
1948 LE VOLEUR DE BICYCLETTE
1951 MIRACLE A MILAN
1952 UMBERTO D.
1953 LES AMANTS DE VILLA BORGHESE
1953 STATION TERMINUS
1954 L'OR DE NAPLES
1956 LE TOIT
1960 LA CIOCIARA
1961 LE JUGEMENT DERNIER
1962 BOCCACE 70
1962 LES SEQUESTRES D'ALTONA
1963 HIER, AUJOURD'HUI ET DEMAIN
1963 IL BOOM
1964 MARIAGE A L'ITALIENNE
1966 LE RENARD S'EVADE A TROIS HEURES
1966 UN MONDE NOUVEAU
1967 LES SORCIERES
1967 SEPT FOIS FEMME
1968 LE TEMPS DES AMANTS
1970 DROLES DE COUPLES
1970 LE JARDIN DES FINZI-CONTINI
1970 LES FLEURS DU SOLEIL
1972 LO CHIAMEREMO ANDREA
1973 UNA BREVE VACANZA
1974 LE VOYAGE