Cartooniste et gagman, Tashlin passa à la réalisation en adaptant avec succès dans ses films satiriques sur l'Amérique des annnées 50 et 60 les situations et le rythme propres au dessin animé.
Frank Tashlin naquit dans le New Jersey en 1913. Passionné de cinéma, il commence à travailler à l'âge de quinze ans comme coursier dans les studios de Max Fleischer; il fut ensuite dessinateur humoristique pour des revues, animateur pour les séries Merry Mélodies et Looney Tunes, gagman (notamment pour Laurel et Hardy et, aussi, pour les frères Marx), directeur artistique (pour les dessins animés de Walt Disney) et, à partir de 1944, scénariste de films.
Tashlin passa à la réalisation avec Le Môme Boule-de-gomme (The Lemon Drop Kid, 1951), qu'il tourna en collaboration avec Sidney Landfield (mais sans être crédité au générique), et continua sans relâche dans cette voie jusqu'en 1968. La majorité de la critique anglo-américaine ne voit en lui que le faire-valoir de Jerry Lewis (il le « dirigea » en effet à huit reprises). C'est oublier un peu vite que, loin de pâtir de l'absence du célèbre comique, Tashlin se montra très inspiré dans deux brillantes comédies : La Blonde et moi (The Girl Can't Help it, 1956) et La Blonde explosive (Will Suc-cess Spoil Rock Hunter?, 1957) où il brocardait le monde du rock. En outre ce jugement est loin de rendre justice à l'importance de la part de Tashlin dans la carrière de Jerry Lewis : non seulement il réalisa le meilleur film du tandem Dean Martin-Jerry Lewis, Artistes et modèles (Artists and Models, 1955), mais il fut le scénariste et le réalisateur, entre 1958 et 1964, de six des films où Jerry était seul en tête d'affiche.
Même ses plus violents détracteurs sont obligés de reconnaître à Tashlin le mérite d'avoir rajeuni la comédie hollywoodienne par ses innovations. Les films de Tashlin sont en effet plein d'inventions visuelles et de gags dignes de l'univers surréel et débridé du dessin animé. Fustigeant avec une joviale santé l'arrogance et la bêtise des médias, il décochait volontiers contre la télévision (cible favorite des films qu'il réalisa au cours des années 51 )
Sa volonté délibérée de s'en prendre à la la vulgarité et à la stupidité valut à Tashlin l'étiquette ide réalisateur de " mauvais goût" .
En France, en revanche, Tashlin connut vite une grande popularité publique. Et même critique pour les jeunes de la nouvelle vague .
Après la disparition en 1972, on retrouva son influence .
LE FILS DE VISAGE PALE...SON OF PALEFACE...1952
SUZANNE DECOUCHE ...SUSAN SLEPT HERE...1954
ARTISTES ET MODELES ...ARTISTS AND MODELS ...1955
CHERI NE FAIS PAS LE ZOUAVE...THE LIEUTENANT WORE SKIRTS..1955
LA BLONDE ET MOI ...THE GIRL CAN'T HELP IT...1956
THE LIEUTENANT WORE SKIRTS ......1956
UN VRAI CINGLE DE CINEMA ...HOLYWWOD OR BUST...1956
LA BLONDE EXPLOSIVE ......1957
TROIS BEBES SUR LES BRAS...ROCK A BYE BABY...1957
LE KID EN KIMONO...THE GEISHA BOY...1958
L'HABIT NE FAIT PAS LE MOINE...SAY ONE FOR ME...1959
CENDRILLON AUX GRANDS PIEDS...CINDERFELLA...1960
BACHELOR FLAT......1962
LES PIEDS DANS LE PLAT......1963
UN CHEF DE RAYON EXPLOSIF...WHO'S MINDING THE STORE...1963
JERRY CHEZ LES CINOQUES...THE DISORDERLY ORDERLY...1964
ABC CONTRE HERCULE POIROT ...THE ALPHABET MURDERS...1965
BLONDE DEFIE FBI...BLONDE DEFIE FBI...1966
LA BLONDE DEFIE LE FBI ...THE GLASS BOTTOM BOAT ...1966
OPERATION CAPRICE...CAPRICE...1967
LA MARINE EN FOLIE...THE PRIVATE NAVY OF SGT O'FARRELL...1968