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CINEREVES  ACTERIEUR DU CINEMA

CINEREVES ACTERIEUR DU CINEMA

CINEREVES ACTERIEUR DU CINEMA le cinéma actuel et antérieur


WILLIAM A WELLMAN

Publié par cinestranger sur 20 Juillet 2016, 09:33am

Catégories : #REALISATEUR

WILLIAM WELLMAN est un grand réalisateur américain né le 29/02/1896 et décédé le 09/12/1975.

William A. Wellman a dirigé pas moins de 82 films avec des réussites éclatantes sans jamais obtenir un seul Oscar.

Une carrière jalonnée d'innombrables succès tant sur le plan artistique que sur le plan commercial.
Avant de se consacrer au cinéma, il a été joueur professionnel de hockey sur glace; pendant la Première Guerre mondiale il est ambulancier à la Légion étrangère, puis pilote de chasse dans l'escadrille Lafayette. A la fin de la guerre, il va se familiariser avec les techniques du cinéma, en débutant comme acteur Knickerbocker Glory, 1919 aux côtés de Douglas Fairbanks. Il sera ensuite garçon de courses aux studios Sam Goldwyn et exercera divers emplois sur
le plateau avant de tourner pour la Fox son premier film comme réalisateur, The Man Who Won, un western interprété par Dustin Farnum. Les deux années suivantes, il réalise une série de six films ayant pour héros le légendaire cow-boy Buck Jones.
Au cours des années 20, Wellman va conquérir sa place dans la jungle de Hollywood. En 1927, on lui confie la réalisation des Ailes (Wings), un film retraçant les missions héroïques accomplies par l'aviation américaine lors de la première guerre mondiale.

Wellman tourne "Les conquérants" pour la RKO et y aborde l'univers du western, qu'il saura restituer avec beaucoup d'originalité.
Il y aura ensuite Robin des bois de l'Eldorado (Robin Hood of Eldorado, 1936), son premier western parlant produit par la MGM. Il s'agit d'une évocation de la figure légendaire du Mexicain Joaquin Murrieta qui déclara la guerre aux États-Unis dans le territoire qui deviendra l'État de Californie. Bien que les producteurs aient considérablement édulcoré le projet initial, Wellman décrit de façon saisissante l'attitude « impérialiste » des Américains face au peuple mexicain. La fusillade finale, montrée comme une boucherie sanglante, est caractéristique du style sans concessions du cinéaste.

Wellman collabore ensuite avec le producteur David 0. Selznick pour Une étoile est née , (A Star Is Born) et La Joyeuse Suicidée (Nothing Sacred), tous deux de 1937. Le succès de ces deux films lui vaut de décrocher un contrat de producteur-réalisateur à la Paramount (pour laquelle il a déjà travaillé dans les années 20) et lui assure une plus grande indépendance.
Pour Wellman, la fin des années 30 est marquée par trois brillantes réussites sur des scénarios de Robert Carson. Les Hommes volants (Men With Wings, 1938) est un hommage fervent à l'aviation, avec plusieurs scènes de bataille à couper le souffle. Le célèbre Beau Geste (1939) exalte les traditions d'héroïsme de la Légion étrangère. La lumière qui s'éteint (The Light That Failed, 1939), adapté du grand roman de Kipling, bénéficie d'une superbe interprétation réunissant Ronald Colman, bouleversant dans le rôle du peintre qui devient peu à peu aveugle, et Ida Lupino.

Durant les années 40, Wellman s'essaye aux genres les plus divers, de la comédie satirique, comme Roxie Hart (1942), avec Ginger Rogers, ou L'Étrangleur (Lady of Burlesque, 1943), interprété par Barbara Stanwyck, au reportage réaliste et dépouillé, quasi documentaire, des Forçats de la gloire (The Story of G.I. Joe, 1945). La décennie s'achèvera par un autre film de guerre, Bastogne (Battle-ground, 1949).

A la même époque, il réalise l'un de ses meilleurs films, L'Etrange Incident (The Ox Bow Incident, 1943), qui apporte au western un ton absolument neuf. Contrairement à Ford, qui met l'accent sur l'action, Wellman privilégie les personnages, leur donnant une remarquable densité psychologique.
Les critiques seront donc quelque peu désorientés par le film suivant, Buffalo Bill (1944), qui semble marquer un retour au western traditionnel. Pourtant, à travers la figure légendaire de William Frederick Cody, dit « Buffalo Bill », Wellman tente d'aborder la mythologie de l'Ouest avec un œil nouveau. Cody, fils de la Prairie et proche de la nature, a plus d'affinités avec les Indiens qu'avec les envahisseurs blancs qui entreprennent de « civiliser » l'Ouest et surtout d'exploiter ses ressources naturelles.

Il faudra attendre La Flèche brisée (Broken Arrow, 1950) de Delmer Daves pour retrouver une perception aussi juste du drame des Indiens d'Amérique.
Le western suivant, La Ville abandonnée (Yellow Sky, 1948), met en scène une bande de voleurs de banque dirigée par Gregory Peck et Richard Widmark (dont c'est le premier western) et leur arrivée dans une ville fantôme, dont les seuls habitants sont un vieillard et sa nièce. Tout le film baigne dans un climat d'avidité malsaine, autour de la cachette où le vieux a entreposé son or. Cette soif de l'or des hors-la-loi est décrite ici de la même façon que la soif de sang qui, emporte la foule déchaînée dans L'Étrange Incident, et La Ville abandonnée baigne dans la même atmosphère de cauchemar, à ceci près qu'il existe malgré tout une possibilité de rachat, puisque Gregory Peck prouve qu'il n'est pas foncièrement malhonnête.

Clark Gable dans Au-delà du Missouri, un des plus beaux westerns du cinéma dans lequel Wellman rendait hommage aux pionniers mais aussi aux tribus indiennes des Rocheuses.

La même année que La Ville abandonnée, Wellman réalise Le Rideau de fer (The Iron Curtain), premier film de la fameuse série « antirouge » fondé sur les révélations authentiques d'un transfuge soviétique et dénonçant les atrocités staliniennes. Le mauvais accueil réservé à ce film en Europe, en France particulièrement, n'empêchera pas Wellman de récidiver avec L'Allée sanglante (Blood Alley, 1955), produit et interprété par John Wayne et dirigé cette fois contre la Chine de Mao. L'engagement de Wellman, loin d'être accidentel, correspond à une conviction profonde, ce qu'on oublie parfois de rappeler.

Cas presque unique parmi les grands réalisateurs américains, Wellman est aussi à l'aise pour tourner en intérieurs qu'en décors naturels. Ainsi, pour Bastogne, il saura utiliser toutes les possibilités offertes par le studio. En revanche, Au-delà, du Missouri (Across the Wide Missouri, 1951) sera presque entièrement tourné en extérieurs dans les montagnes Rocheuses. Ce western est un hommage aux rudes habitants des montagnes et décrit leur rapport avec la nature et avec les tribus indiennes. Certaines séquences montrent avec une précision digne d'un documentaire les rites saisonniers des montagnards et les traditions indiennes. Mais le film sera mutilé avant sa sortie par la MGM et perdra beaucoup de son impact.
Track of the Cat (1954) est adapté d'un roman de Walter Van Tilburg Clark, à qui l'on doit ausi le sujet de L'Etrange Incident. Les habitants d'un ranch perdu dans la nature vivent dans la terreur d'un puma qui exerce des ravages dans la région. Mais pour chacun, la bête revêt une signification symbolique différente. C'est l'un des films les plus stylisés de l'œuvre de Wellman; tourné en Cinémascope et en Technicolor, il donne paradoxalement l'impression du noir et blanc du fait des rares notations chromatiques. Fidèle à son style, Wellman choisit délibérément de ne jamais montrer le puma aux spectateurs.

Dès le milieu des années 50, Wellman commence à contempler Hollywood avec un œil désenchanté.Toutefois, il est encore un réalisateur fort populaire : Écrit dans le ciel (The High and the Mighty, 1954) a fait 7 millions de dollars de recettes au cours de sa première année d'exploitation — et le metteur en scène a droit par contrat à un tiers des bénéfices, ce qui lui permet de consolider sa situation financière.
Le dernier film de Wellman, Lafayette Escadrille (1958), renferme quelques références à son expérience de pilote de guerre. Mais lorsque la Warner annonce son intention d'y apporter des modifications, à commencer par le remplacement du titre prévu à l'origine, C'est la guerre, Wellman abandonnera la bataille. Il a toutefois annoncé d'autres projets pour les années à venir, mais aucun ne verra le jour.

FILMOGRAPHIE

 

1919 KNICKERBOCKER GLORY

1923 THE MAN WHO WON

1923S ECOND HAND LOVE

1923 BIG DAN

1923 CUPID'S FIREMAN

1924 NOT A DRUM WAS

1924 HEARD

1924 THE VAGABOND TRAIL

1924 THE CIRCUS COWBOY

1925 THE BOOB

1925 THE CAT'S PAJAMAS

1925 YOU NEVER KNOW WOMEN (MAS­QUES D'ARTISTES);

1925 WHEN HUSBANDS FLIRT

1927 WINGS (LES AILES)

1928 LÉGION OF THE CONDEMNED (LES PILOTES DE LA MORT)

1928 LADIES OF THE MOB; BEGGARS OF LIFE (LES MENDIANTS DE LA VIE)

1929 CHINATOWN NIGHTS (LES NUITS DE CHINATOWN)

1929 THE MAN I LOVE; WOMAN TRAP

1930 DANGE-ROUS PARADISE;.

1930 YOUNG EAGLES .

1930 MAYBE IT'S LOVE

1931 OTHER MEN'S WOMAN

1931 THE PUBLIC ENEMY (L'ENNEMI PUBLIC)

1931 NIGHT NURSE (L'ANGE BLANC)

1931 STAR WITNESS; SAFE IN HELL.

1932 THE HATCHET MAN

1932 SO BIG (MON GRAND)

1932 LOVE IS A RACKET

1932 THE PURCHASE PRICE;

1932 THE CONQUERORS (LES CONQUÉRANTS)

1932 FRISCO JENNIE ( JENNY FRISCO)

1933 CENTRAL AIRPORT

1933 LILLY TURNER

1933 HEROES FOR SALE (HÉROS À VENDRE)

1933 MIDNIGHT MARY (ROSE DE MINUIT)

1933 WILD BOYS OF THE ROAD; COLLÈGE COACH

1934 LOOKING FOR TROUBLE; STINGAREE

1934 THE PRÉ­SIDENT VANISHES

1935 CALL OF THE WILD (L'APPEL DE LA FORÊT)

1936 ROBIN HOOD OF ELDORADO (ROBIN DES BOIS DE L'ELDORADO)

1936 SMALL TOWN GIRL (LA PETITE PROVINCIALE)

1937 A STAR IS BORN (UNE ETOILE EST NEE)

1937 NOTHING SACRED (LA JOYEUSE SUICI­DEE)

1938 MEN WITH WINGS (LES HOM­MES VOLANTS)

1939 BEAU GESTE

1939 THE LIGHT THAT FAILED (LA LUMIERE QUI S'ETEINT)

1941 REACHING FOR THE SUN

1942 ROXIE HART; THE GREAT MAN'S LADY (L'INSPIRATRICE.)

1942 THUNDERBIRDS.

1943 LADY OF BURLESQUE (L'ÉTRANGLEUR)

1943 THE OX-BOW INCIDENT (L'ÉTRANGE INCIDENT)

1944 BUFFALO BILL

1945 THIS MAN'S NAVY; THE STORY OF G.I. JOE (LES FORÇATS DE LA GLOIRE)

1946 GALLANT JOURNEY

1947 MAGIC TOWN

1948 THE IRON CURTAIN (LE RIDEAU DE FER)

1948 YELLOW SKY (LA VILLE ABANDONNEE)

1949 BATTLE-GROUND (BASTOGNE)

1950 THE NEXT VOICE YOU HEAR (LA VOIX QUE VOUS ALLEZ ENTEN­DRE)

1950 THE HAPPY YEARS;

1950 IT'S A BIG COUNTRY

1951 ACROSS THE WIDE MISSOURI (AU-DELÀ DU MISSOURI)

1951 WESTWARD THE WOMEN (CONVOI DE FEMMES)

1952 MY MAN AND I

1953 ISLAND IN THE SKY (AVEN­TURE DANS LE GRAND NORD)

1954 THE HIGH AND THE MIGHTY (ÉCRIT DANS LE CIEL)

1954 TRACK OF THE CAT; RING OF FEAR (LES GÉANTS DU CIRQUE)

1955 BLOOD ALLEY (L'ALLEE SANGLANTE)

1956 GOODBYE, MY LADY

1957 DARBY'S RANGERS (LES COMMANDOS PASSENT A L'ATTAQUE)

1958 LAFAYETTE ESCADRILLE.

 

WILLIAM A  WELLMAN

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