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CINEREVES  ACTERIEUR DU CINEMA

CINEREVES ACTERIEUR DU CINEMA

CINEREVES ACTERIEUR DU CINEMA le cinéma actuel et antérieur


LE JOUR LE PLUS LONG

Publié par cinestranger sur 6 Octobre 2016, 07:10am

Catégories : #FILMS ANCIENS

LE JOUR LE PLUS LONG  1962

 


Réalisation (pour les séquences allemandes) ...................... Bernard WICKI (1962)
(pour les séquences américaines)...................... Andrew MARTON
(pour les séquences britanniques)...................... Ken ANNAKIN


Produit par ................................................... Darryl F. ZANUCK


Coordinateur des séquences de batailles.......................... Elmo WILLIAMS
Scénario de ................................................... Cornélius RYAN, Romain GARY,
James JONES, David PURSALL et Jack SEDDON
D'après le livre de............................................. Cornélius RYAN
Avec


Lieutenant-colonel Vandervoort  ................................. John WAYNE
Général Norman Cota ......................................... Robert MITCHUM
Théodore Roosevelt............................................ Henry FONDA
Général Gavin  ............................................... Robert RYAN
Major Haines ................................................. Mel FERRER
Le pilote de la R.A.F.......................................... Richard BURTON
Major Howard................................................. Richard TODD
Flanagan...................................................... Sean CONNERY
Le maire de Colleville ......................................... BOURVIL
L'abbé de Ste-Mère-1'Église..................................... Jean-Louis BARRAULT
Mme Barrault   ................................................ ARLETTY
La mère supérieure ............................................ Madeleine RENAUD
Major Blumentritt ............................................. Curd JURGENS
Lieutenant-colonel Ocker ....................................... Peter VAN EYCK
Sergent Kaffœklatsch........................................... Gert FRŒBE
Ranger américain.............................................. Robert WAGNER
Le commandant du destroyer................................... Rod STEIGER
Lieutenant Sheen.............................................. Stuart WHITMAN
KENNETH MORE
PETER LAWFORD
RICHARD TODD
LEO GENN
JOHN GREGSON
JACK HFDl.EY
MICHAEL MEDWIN
DONALD HOUSTON
TREVOR REID


Dans l'histoire de l'humanité, le 6juin 1944 est un jour unique qui restera dans les mémoires comme un hommage au courage et à la liberté.
Ce jour-là, la plus grande armada de l'histoire quitte les côtes anglaises et traverse la Manche en direction des plages de Normandie pour mener à bien la première percée dans l'Europe occupée. Le débarquement a été l'opération militaire la plus importante et la plus compliquée de l'histoire.


LE JOUR LE PLUS LONG met en scène le nombre incroyable d'erreurs qui ont handicapé les Allemands en laissant une grande marge de manœuvre aux Alliés. Rommel, persuadé que le mauvais temps retarderait l'attaque, rentre en Allemagne pour rendre visite à sa femme dont l'anniversaire tombe le 6 Juin. La plupart des officiers allemands basés en Normandie sont appelés à Rennes et un message d'alerte à la Résistance française, diffusé par la radio britannique sous la forme d'un poème, est ignoré des plus hautes instances allemandes, alors que les services spéciaux ont déchiffré sa signification. Enfin, la réserve sous le contrôle personnel d'Hitler ne peut bouger sans un ordre direct du Fiihrer. Ce matin-là, Hitler dort tard et personne n'ose le réveiller.
Les vingt-quatre premières heures du débarquement, telles qu'elles sont relatées dans le film, sont reconstituées avec le plus grand réalisme et une attention particulière a été portée au moindre détail, Le producteur Darryl F. Zanuck entreprend de raconter l'histoire de la plus grande opération militaire de tous les temps à travers le regard des hommes et des femmes présents ce jour-là et qui ont vécu le débarquement de l'intérieur : les Alliés qui ont débarqué sur les plages de Normandie, les Allemands qui avaient l'ordre de repousser les attaquants vers la mer, et les civils français qui ont risqué leur vie pour soutenir l'attaque.


L'histoire du JOUR LE PLUS LONG est aussi fascinante et ambitieuse que le sujet dont il traite. Le tournage du film s'est étalé sur plus de dix mois, sur 31 lieux de tournage différents disséminés dans toute la France. La majeure partie du film a été filmée sur les plages même du débarquement. Zanuck a fait appel à pas moins de 48 stars internationales pour donner vie à ses personnages. Sans compter des milliers de figurants, dont la plupart étaient de vrais soldats.
Curt Jürgens, qui incarne le Maj. Gen. Günther Blumentritt, établit un contact personnel avec l'ancien chef du staff de Feldmarshall von Rundstedt, le plus haut commandant de la Wehrmacht à l'Ouest. Blumentritt lui envoie ses médailles pour que l'acteur puisse les porter dans le film. Le pilote allemand de la Luftwaffe, le Col. "Pips" Friller, interprété par Heinz Reinke, a lui aussi fourni des objets personnels pour le film.


Zanuck mélange ses acteurs à de vrais rangers américains pour reconstituer l'assaut sur la Pointe du Hoc, exactement à l'endroit où elle avait eu lieu dans la réalité. Paul Anka, Tommy Sands. Fabian et Robert Wagner s'épuisent à grimper sur des échelles de corde. À la fin du tournage, Anka est engagé par Zanuck pour écrire le thème musical du JOUR LE PLUS LONG. Cette mélodie envoûtante enchante le producteur qui l'accepte et l'utilise dans le film.

Les cascadeurs ont été les grands acteurs de ce film.Cela a commencé par les épreuves d’embauchage :une  audition. Les épreuves ont lieu au fort de Vincennes. Il y a quatre cents personnes à se présenter, pour la plupart des sportifs de haut niveau, solidement entraînés : des «M. France» des boxeurs, des haltérophiles, des champions toutes catégories, et toute une armada d'anciens militaires et de parachutistes.
La sélection dure quinze jours d'enfer. Dès huit heures du matin le premier jour, des moniteurs du bataillon de Joinville les emmènent faire un petit cross de quinze kilomètres dans le bois de Vincennes, à toute vitesse ; les cinquante derniers sont éliminés d'office. Aussitôt après, l'entraînement commence : lancer des grenades, ramper sous des barbelés, faire son paquetage en un temps record, sans parler de la salle de gym et du trampoline... L'après-midi, traversée de la Marne avec le paquetage, trampoline, puis sport collectif... A la fin de la  journée, les concurrents sont  sur les genoux.
Tous les jours, il y a une charettte de  dix ou quinze personnes qui sont éliminées :
"Toi, tu ne peux pas continuer ; toi, tu n'as pas le mental ; toi, tu n'es pas assez fort..."
Il y a surtout ceux qui lâchent d'eux-mêmes, qui n'en peuvent plus, qui se font des claquages ou des déchirures.
A la fin de la seconde semaine, sur les quatre cents candidats, il ne reste qu'un petit groupe de cinquante personnes.Parmi eux , il y a  Yvan Chiffre  et Gilles Delamare cascadeurs , Jacques Rodes, quatrième au championnat du monde de parachutisme, et qui servira d'entraîneur.
Le  petit groupe retenu arrive à la base parachutiste de Pau  pour  y recevoir un entraînement poussé, presque un entraînement de commando : largage  de l'avion à 150 ou 180 mètres, comme les commandos en Indochine, alors que le saut normal est de 450 mètres... La production a dû demander une dérogation au ministère des Armées.

La sélection continue. Des cinquante candidats, seul un petit groupe de douze cascadeurs doit participer à cette reconstitution du débarquement de Normandie.
Avec ses 57 vedettes internationales, ses 1 600 fusiliers marins, ses 1 000 parachutistes, ses 24 000 soldats et figurants, avec tous ses truquages, ses constructions provisoires, ses déploiements de matériels militaires, ses plateaux multiples, Le Jour le plus long est une véritable industrie. L'empire de Darryl Fitzgerald Zanuck. ou «D.F.Z.» — ces trois initiales sont un «sésame» pour tous les participants du film —, s'étend de Sainte-Mère-l’Eglise  à Caen, en passant par Bayeux.


Jean-Pierre Janick, Lionel Vitrand, Gérard Moisan et Yvan Chiffre, se préparent  au fameux parachutage sur la place de Sainte-Mère-l'Eglise. Les douze cascadeurs de l'équipe de Gilles Delamare  se retrouvent dans un petit château près du village et doivent cohabiter avec deux autres équipes de cascadeurs : une équipe américaine, et la célèbre équipe anglaise de John Sullivan. Les rapports sont assez tendus entre les trois groupes : chacun a à cœur de montrer de quoi il est capable. Les Américains doivent escalader la pointe du Hoc, exactement comme leurs compatriotes au cours du débarquement. Les Anglais se chargent du pont de Bénouville : ils doivent atterrir en planeur — de faux planeurs entièrement reconstitués. C'est une manœuvre extrêmement dangereuse, puisque l'avion doit les faire monter du ras du sol et les faire passer au-dessus des cimes des arbres, pour les larguer aussitôt après. L'équipe française participe à toutes ces actions. .
Une  fois sur deux, Yvan Chiffre se retrouve en Allemand : la moitié de ses camarades lui  tapent dessus ou le tuent ; il bascule par dessus les ponts, il saute sur une mine en franchissant des barbelés, il explose sur une grenade. D'autres fois, il  est  un Américain ou un Anglais pour   les accidents, les morts spectaculaires et les scènes de bataille.
Un matin, au petit déjeuner, Jacques Rodes lance le saut sur Sainte-Mère-1'Eglise après trois  mois  d’entrainement.

 
Après un repas léger à la cantine, les cascadeurs passent  au maquillage ( le visage de suie ). Les battle-dress enfilés, les leg-bags avec les mitraillettes Thompson bouclés, les cascadeurs sont  xactement semblables aux Américains de la 25e Air-Borne qui ont sauté sur Sainte-Mère-l'Eglise, moins de vingt ans auparavant. Puis ils attendent l'heure H..

A onze heures du soir, à l'heure où les gens sensés vont se coucher, ils attendent  encore, tout équipés. Les sangles du parachute ventral leur  compriment le plexus et leur  coupent la respiration, ce qui n'arrange pas leur  angoisse. Soudain, les ordres arrivent .
L'hélicoptère qui doit les  larguer vient de se poser sur un  terrain de football.

Un avion vient de décoller de Caen avec une cargaison entière de siki, ces mannequins en caoutchouc que les Américains larguaient pendant la guerre pour tromper la D.C.A. allemande, et qui servent à donner l'impression d'une attaque parachutiste en masse. Quatre cascadeurs français ont  une mission très particulière : atteindre le centre de la place du village. Celui qui parviendrait à atteindre le clocher devrait faire l'impossible pour y accrocher son parachute et pour y rester suspendu, comme cela s'est passé dans la réalité..
Ils  embarquent  dans l'hélicoptère. Un vent très fort se lève. Soudain, l'hélicoptère décroche. Une détonation retentit : l'appareil vient de toucher un fil à haute tension  (E.D.F. n'a pas coupé le courant des lignes à haute tension) — heureusement, la cabine est isolée... Puis l'hélico part en vrille. Sans Gilbert Chaumat, pilote exceptionnel, ce premier tour de manivelle se serait achevé  par une très anachronique explosion d'hélicoptère sur la place de Sainte-Mère-l'Eglise.


Cet incident n'arrête pas le tournage. Le metteur en scène est dans tous ses états. Zanuck hurle à la cantonade qu'il a déjà dépensé des fortunes pour cette scène, sans avoir encore un seul mètre de film. Vingt minutes plus tard, les cascadeurs repartent serrés dans l'étroit habitacle. Il est minuit et demie et  attendent l'ordre de sauter. Gilbert Chaumat a enroulé les  S.O.A. (les sangles d'ouverture automatique des parachutes ) autour des sièges de l'hélicoptère. C'est une Alouette, un engin assez léger. Les projecteurs s'éclairent d'un coup, et l'hélico se met à monter, interminablement. Il arrive  à près de 600 mètres à l'aplomb de Sainte-Mère-l'Eglise. Gilles Delamare , qui connaît toutes les ficelles du métier, dirige le pilote grâce aux fumigènes qui lui indiquent la direction et la force du vent. Pour sauter directement sur le village, il faut partir bien en amont . Vient une nouvelle interminable attente : il y a encore des problèmes, les caméras ne sont pas prêtes, la mise en scène s'énerve... Entre-temps, le pilote se bat contre les éléments : stabiliser un tel appareil à hauteur constante, dans l'obscurité et par grand vent, cela tient de l'exploit... Les hommes dans l’avion  commencent  à geler sur place et  ne sentent  plus leurs  pieds.
Arrive enfin l'ordre tant attendu : ça y est, il faut sauter. Les maisons défilent à toute messe sous leurs  pieds. Les puissants projecteurs antiaériens qui éclairent le ciel ont créé une  voûte d'air chaud qui repousse les parachutes vers l'extérieur .Les parachutistes  remontent légèrement, pour redescendre dans la zone froide, en dehors du village.
Yvan Chiffe se retrouve suspendu dans un pommier.


Un autre  se retrouve dans un grenier, le deuxième passe à travers un vasistas, le troisième est tombé sur un chien endormi dans  une cour... Personne ne réussit à atteindre le clocher. Alors on amène une grue gigantesque, de plus de trente mètres, qui surplombe largement la flèche de l'église et  la voilure du parachute est déployée et attachée à un  arceau par de petits caoutchoucs. Le cascadeur, lui, est sous le parachute, suspendu à un câble quick wdease (« relâchement rapide » en anglais) : l'effet spécial tire sur une ficelle, qui ouvre le petit anneau qui nous retient... Et c'est la chute. Le poids du corps fait sauter les élastiques qui retiennent la corolle du parachute.


Après douze ou quinze sauts extrêmement éprouvants sur Sainte-Mère-l'Eglise, les cascadeurs vont  participer à la légendaire attaque du casino et du pont de Bénouville, à Port-en-Bessin.
Le tournage commence à dix-neuf heures, et finit  au lever du jour, vers quatre ou cinq heures du matin.. Après le tournage sur Caen, Sainte-Mère l'Eglise et Port-en-Bessin, ce sera sur  les plages désertes de l'île de Ré, qui doivent figurer Omaha Beach. C'est un spectacle d'enfer : il y a en mer une flotte invraisemblable de navires de guerre et de barges de débarquement. Les effets spéciaux ont jeté tout le long des plages, sur quatre à cinq kilomètres, des camions entiers de vêtements, de mannequins et de boîtes de conserve vides pour figurer tous les déchets d'un débarquement. En pleine mer, des dizaines de barges brûlent des pneus et font une fumée d'un noir d'encre. Les navires de la sixième flotte américaine, qui ont été loués pour le film et amenés en vue des plages de l'île de Ré, font office de toile de fond.
Au matin, assis sur une dune en attendant les instructions de la mise en scène, les cascadeurs regardent  passer la flottille de dix hélicoptères amenant Zanuck et les acteurs principaux. Les soldats de l'armée française, américaine et anglaise se déploient, puis les Allemands arrivent : ces derniers sont des figurants engagés à cet effet — souvent de vrais Allemands d'ailleurs, par souci de vraisemblance physique —, car les armées alliées ont refusé d'habiller leurs soldats en costume de la Wehrmacht.

Yvan Chiffre doit régler l'attaque et le mitraillage de la plage d'Omaha Beach par les deux pilotes allemands; il a  à sa disposition 2 500 hommes  sans parler de tous les cascadeurs. La mise en place est effectuée par les officiers supérieurs des trois armées.Son travail consiste à mettre des cascadeurs dans chaque barge de débarquement pour exécuter les cascades les plus spectaculaires : tomber dans l'eau, se faire écraser par les barges elles-mêmes, exploser sur les mines ou se faire faucher par les mitrailleuses. Il  dois aussi diriger les militaires, et les motiver, car ils doivent faire des choses relativement simples, mais éreintantes : débarquer et courir dans l'eau, paraître blessés, passer au travers des explosions.
Du haut d'une falaise dominant les plages, devant une table ressemblant étrangement à un orgue, le patron des effets spéciaux commande le pilonnage et le  déluge de feu comme un véritable chef d'orchestre. Il est en étroite relation avec Yvan , pour que la personne prévue, et nulle autre, vienne à proximité des charges. Avec un simple clou muni d'un contacteur qu'il promène sur son immense clavier, il dispose de la vie d'une barge ou d'une division, il décide de la destruction d'une jeep ou d'un tank. Sous les pieds des soldats est tissée une véritable toile d'araignée de fils électriques, tous reliés à des charges de fougasse (des explosifs disposés à l'intérieur d'un cône d'acier), pour éviter les projections. Le sable a d'ailleurs été passé, de manière qu'il n'y ait pas de petits cailloux qui pourraient blesser un militaire ou un cascadeur. On a balisé les charges à la surface du sable avec de petits drapeaux rouges et verts invisibles à la caméra. Les soldats ont pour consigne de ne jamais s'en approcher. Seuls les cascadeurs connaissent les détails : un drapeau rouge désigne une charge très forte, et personne ne doit l'approcher à moins de trois mètres. Mais il faut que le cascadeur parte en arrière comme s'il était véritablement soufflé par l'explosion. S'il s'agit d'un drapeau vert, le cascadeur peut  approcher car le souffle de la charge est dirigé vers le haut, pour donner l'impression d'une explosion dont l'assaillant se serait tiré indemne... Telles sont les arcanes des effets spéciaux.
Le travail est hallucinant. Au cours du tournage, les cascadeurs  aurons à exécuter dix à vingt exercices dangereux : tous les jours, pendan

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