PSYCHOSE
USA. 1960.
RÉALISATEUR : Alfred Hitchcock. SCÉNARIO : Joseph Stephano d'après le roman de Robert Bloch
MUSIQUE : Bernard Herrmann
avec
Janet Leigh (Marion Crâne). Anthony Perkins (Norman Bâtes), John Gavin (Sam Loomis), Vera Miles (Lila Crâne), Martin Balsam - John Mc Intire...
Marion Crâne, secrétaire dans une agence immobilière, s'ennuie à Phoenix ; elle voudrait épouser Sam Loomis, mais celui-ci n'a pas les moyens de divorcer. Aussi, un jour, sur une impulsion, décide---elle de voler les 40 000 dollars qui lui ont été confiés et de partir rejoindre Sam à San Francisco. Elle doit faire halte dans un motel tenu par un inquiétant jeune homme, Norman Bâtes, qui semble beaucoup craindre - et en même temps admirer - son irrascible mère.
Alors qu'elle est décidée à revenir rendre l'argent, elle est poignardée en prenant une douche par quelqu'un qui semble être la vieille madame Bâtes. Norman se débarrasse du cadavre. Lila Crâne, la sœur de Marion, et Sam Loomis tentent alors de retrouver la jeune femme. Un détective engagé par son patron est lui aussi assassiné au motel, après avoir prévenu Sam et Lila de ses soupçons. Ces derniers apprennent alors du shérif du lieu. que madame Bâtes est morte depuis longtemps, lis s'introduisent pourtant au motel...
Psychose est l'un des films les plus connus d'Alfred Hitchcock. Il demeure l'un des modèles du cinéma de suspense et d'angoisse - plus que d'horreur - et sa scène de meurtre - si convaincante que l'on dit que nombre de spectateurs eurent peur, ensuite, de prendre une douche - est un véritable morceau d'anthologie. Mais si spectaculaires que soient les deux scènes-chocs, c'est surtout dans la manière dont Hitchcock manipule son public, sans trop de souci de réalisme au niveau du scénario, que réside la force du film. Et d'abord en faisant disparaître son héroïne dès le premier tiers du film, frustrant brutalement le spectateur surpris. Ensuite, le suspense augmente inexorablement, alors même que la violence diminue, et qu'Hitchcock multiplie les fausses pistes. Tout cela est servi par une photographie en noir et blanc qui multiplie les contrastes violents d'éclairages et les images très crues, par un montage très sec, et par une musique d'une rare efficacité dramatique. Enfin l'on retrouve dans Psychose la dualités existence/néant et vie/mort, la sexualité œdipienne non assumée menant à la schizophrène meurtrière, etc.