France. 1960.
Bruno quitte Genève pour se rendre à un mystérieux rendez-vous. Deux militants d'extrême-droite lui ordonnent d'abattre un journaliste de la radio suisse Arthur Palidova. Bruno hésite, puis regagne Genève. Mais les deux hommes, grâce à l'intimidation et au chantage, le forcent à accepter cette mission.
Le manque de décision de Bruno entraîne l'échec de l'attentat. Mais repéré par les agents du F.L.N., il est enlevé, séquestré, torturé.
Il parvient à s'évader, retrouve Véronica qui lui avoue travailler pour le réseau F.L.N. Les deux jeunes gens décident de fuir à l'étranger. Mais Bruno est repris par les extrémistes de droite. Il est contraint d'exécuter sa mission. Il apprendra plus tard que Véronica a été torturée à mort par les militants français...
Pendant deux ans, la censure française frappa d'interdiction totale Le petit soldat, second long métrage de Jean-Luc Godard.
Que pouvait-on reprocher à ce film ? quelques phrases de ce genre : « Pour gagner une guerre, il faut un idéal; C'est très important. Contre les Allemands, les Français avaient un idéal. Contre les Algériens, ils n'en ont pas. Ils perdront la guerre ».
La censure avait surtout frappé un sujet que l'actualité rendait tabou. La guerre terminée, la militante F.L.N. avait vu juste, les Français l'ont perdue. La censure est ensuite revenue sur sa décision, quelques centimètres de bande sonore ont été gommée. Et l'œuvre initiale de Jean-Luc Godard n'a nullement été défigurée.
Après ces deux années de purgatoire, Le petit soldat a perdu le caractère direct et provocant qui, au milieu des passions de l'année 1960 n'aurait pas manqué de soulever des polémiques partisanes.
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