HILDA CRANE
ou L'IMPUDIQUE
1956
réalisé par Philip Dunne
avec Jean Simmons, Judith Evelyn, Guy Madison, Jean-Pierre Aumont,
Hilda Crâne » est.l'histoire d'une jeune femme romanesque à la recherche d'un bonheur qui sans cesse se dérobe. Elle finira par le trouver mais au prix de bien des larmes.
Hilda Crane (Jean Simmons) rentre a Winona, déçue de la vie et des hommes. Deux fois, elle a cherché le bonheur dans le mariage ; deux fois, elle a divorcé. Elle voulait être modèle à New York et n'a pas réussi. A sa mère (Judith Evelyn), elle confie que désormais sa vie se conformera à des principes plus rigides, mieux en rapport avec ceux de la petite ville où elle à décidé de vivre. Il lui aurait fallu, pour se prémunir contre le désarroi moral qui est sien, la compréhensive mais ferme direction d'un homme comme son père. Mais celui-ci est décédé et, trop jeune, Hilda a dû apprendre à voler de ses propres ailes.
Elle se retrouve un jour en présence de Russell Burns (Guy Madison), son admirateur de toujours. Il est devenu un entrepreneur très sollicité, n lui démontre rapidement qu'il ne l'a jamais oubliée. Ne pouvant se résoudre à lui exprimer de vive voix les tendres sentiments qu'il éprouve pour elle, il lui écrit une lettre. C'est une déclaration en règle et, en même temps, une demande en mariage. Bien qu'elle ait beaucoup d'estime et d'amitié pour Russell, Hilda ne l'aime pas. Elle préfère garder sa liberté jusqu'au moment où elle rencontrera vraiment cet amour dont elle rêve malgré tout.
Elle se sent plutôt attirée vers Jacques de Lisle (Jean-Pierre Aumont), séduisant professeur de français qui vient d'écrire un roman devenu un » best-seller ». Elle le connaît depuis longtemps déjà. Un jour, il lui a demandé de devenir sa femme. Maintenant, s'il renouvelait sa proposition, elle serait prête à dire oui... Seulement, Jacques ne parle plus mariage. Il préférerait faire de Hilda sa maîtresse. Furieuse, la jeune femme décide d'épouser Russell.
Ceci ne fait pas l'affaire de l'autoritaire Mrs. Burns (Evelyn Varden), la mère de Russell. Celle-ci rêve pour son fils d'un parti infiniment plus ambitieux.
Elle n'hésite pas à prendre des mesures radicales pour contrecarrer les plans des jeunes gens. Calmement, elle affronte Hilda avec une preuve accablante : le rapport au sujet de la moralité de cette bru dont elle ne veut sous aucun prétexte. Si Hilda persiste à épouser Russell, elle n'hésitera pas à se servir de l'arme dangereuse dont elle dispose.
La date du mariage approche. Russell emmène Hilda visiter le home qu'il construit pour elle. Il lui dit qu'il connaît le objections de sa mère quant à leur futur bonheur,; il sait également qu'elle n'a pas hésité
à avoir recours à des détectives privés afin d'exposer le passé de Hilda. En dépit de tout cela, ils seront heureux : leur bonheur ne sera pas éclaboussé par les racontars.
Le jour du mariage, une fois de plus Mrs. Burns affronte Hilda, cette fois avec une offre de lui payer la forte somme si elle consent à quitter la ville sans que personne ne s'en aperçoive. Hilda refuse. Alors, furieuse, Mrs. Burns saisit le bouquet de la mariée mais soudain s'effondre. Comme elle s'est plainte à plusieurs reprises de ce qu'elle appelle des attaques cardiaques, Hilda et sa mère présument qu'elle leur joue la comédie et rie s'émeuvent pas outre mesure.
Le mariage a lieu.
Hilda et Russell se sont aperçu de l'absence, à la cérémonie, de la mère du marié, absence qu'ils attribuent à une désapprobation qu'ils ne connaissent que trop bien. Cependant, ils apprennent bientôt que Mrs. Burns est décédée. Russell est désespéré ; il se méprise car il est persuadé qu'il est responsable de cette mort. Il ramène Hilda chez elle et annule tous projets de lune de miel.
Les mois passent.
Hilda vit dans la maison de Russell mais leur mariage est sans amour, le souvenir de Mrs. Burns étant comme un remords vivant qui rend tout bonheur impossible. Désespérée, humiliée aussi, Hilda relance Jacques dans son appartement et c'est là que la découvre son mari.
Ceci est la goutte qui fait déborder la coupe. Retournant chez elle, Hilda y trouve sa mère qui. superficielle, considère la situation avec son habituelle légèreté. Une seule chose la préoccupe: que l'on ne sache rien de ce qu'elle appelle une escapade... Alors, désespérée, à bout de nerfs, Hilda se réfugie dans sa chambre et avale une dose massive de somnifère. Russell la découvre et appelle un docteur.
Cette rapide intervention sauve la vie à Hilda, qui décide de retourner à New York. C'est alors que, soudain, Russell comprend son affreux égoïsme qui est comparable seulement à celui de la mère de Hilda. L'un et l'autre ont privé la jeune femme de l'affection, du soutien moral dont elle avait un besoin si impérieux. Il lui offre de terminer pour elle la maison commencée il y a des mois et qui aurait dû être un havre pour eux. Cette fois, Hilda, d'un grand élan, se blottit contre la poitrine de son mari. Ensemble, ils tâcheront de recommencer leur vie, une vie à deux.
HILDA CRANE ou L'IMPUDIQUEréalisé par Philip Dunne avec Jean Simmons, Judith Evelyn, Guy Madison, Jean-Pierre Aumont,