Milos Forman est né Jan Tomas Forman le 18/02/1932 à Caslav en République Tchèque (Tchécoslovaquie à l'époque) et est décédé le 14/04/2018.
Ses parents sont morts dans le camp de concentration d'Auschwitz . ainsi Jan fut orphelin trés tôt et élevé par des oncles et tantes.
Dès l'adolescence, il s'intéresse à l'art dramatique et participe à des spectacles d'amateurs. Il décide ensuite d'entrer à la F.A.M.U. (l'école nationale de cinéma de Prague), où, pendant quatre ans, il recevra une formation de scénariste. En 1955, il commence à travailler pour la télévision et écrit deux scripts. Il sera également assistant réalisateur pour DMccek automobil (1956) d'Alfred Radok, l'une des plus brillantes personnalités du théâtre tchèque qui a associé avec succès la représentation scénique traditionnelle et les projections de films et de diapositives. Forman collabore ainsi aux spectacles de la « Laterna magika », qui obtiendront un vif succès à l'Exposition internationale de Bruxelles de 1958.
En 1962, Forman est à nouveau assistant pour Tarn za lesem, de Pavel Blumenfeld, avant de passer lui-même à la réalisation l'année suivante. A l'origine, Konkurs (1963) devait être un court métrage de 15 minutes, mais le cinéaste, passionné par son sujet (une audition de jeunes chanteurs amateurs) en tirera un documentaire de 45 minutes, auquel viendra s'ajouter un second moyen métrage consacré aux orchestres populaires, Kdyby ty musiky nebyly (t.l. S'il n'y avait pas ces guinguettes). Ces deux « reportages filmés » qui s'inspirent des techniques du cinéma-vérité et qui laissent une large place à l'improvisation offrent déjà, sous une forme encore hésitante, toutes les caractéristiques les plus attachantes du style de Forman : acuité du regard, sens du détail juste ou cocasse et poésie insolite masquée par la routine quotidienne.
Pour son premier long métrage, L'As de pique. Forman travaillera pourtant à partir d"un scénario très structuré (écrit en collaboration avec Jaroslav Papousek). Mais s'il renonce aux libertés du cinéma-vérité, il préservera néanmoins une certaine latitude d'improvisation dans son travail avec les acteurs, en particulier en ce qui concerne les dialogues, qui ne sont jamais établis définitivement avant les prises de vues. Chronique ironique et tendre d'une jeunesse à la fois impétueuse, inquiète et maladroite, en proie au conflit des générations et aux émois amoureux. L'As de pique a pu apparaître comme le manifeste du renouveau cinématographique tchèque.
Amours d'une blonde, sera le film qui a révélé Milos Forman au public étranger. En décrivant les mésaventures de cette jeune provinciale qui a pris au sérieux une aventure de passage avec un musicien, au point de s'enfuir pour le rejoindre, au grand désarroi des parents du jeune homme, le réalisateur excelle à nous rendre sensible le poids des traditions dans la vie quotidienne, à exprimer la réalité concrète et palpable des routines et des préjugés. C'est surtout sans aucun romantisme, avec un détachement tendre et ironique, qu'il parvient à nous rendre ses héros si proches et si attachants.
Pour son premier film en couleurs, Au feu les pompiers (Horf, ma panenko, 1967), Forman renonce aux atmosphères intimistes pour adopter un ton plus sarcastique et plus grinçant, plus sophistiqué aussi. L'allégorie n'en sera pas moins transparente : chacun verra dans la succession de calamiteux désastres qui ponctuent le bal rituel des pompiers, jusqu'à le faire sombrer dans l'anarchie, le symbole de l'impéritie et de l'inadéquation d'un système bureaucratique figé dans un carcan doctrinal archaïque.
Forman a plusieurs projets en cours, notamment « Les Américains arrivent, les Américains arrivent » pour Carlo Ponti, qui a déjà coproduit Au feu les pompiers. Il prend également contact avec des producteurs américains en vue d'un éventuel tournage aux Etats-Unis.
En 1968, les russes ont envahis son pays et il est parti pour les Etats Unis.
Dès juin 1969, Forman travaille au script de « S.P.D.C. » (« Society for the Parents of Fugitive Children »), qui deviendra bientôt Taking off (Taking Off, 1971). Conçu et écrit (en collaboration avec Jean-Claude Carrière, scénariste favori de Luis Bunuel) à partir de faits divers et d'observations personnelles, ce premier film américain ne marque pas véritablement de rupture avec la période tchèque : c'est toujours avec la même ironie lucide et corrosive que Forman évoque encore un conflit de générations (confrontant l'« establishment » des adultes à l'univers des adolescents fugueurs), nous offrant ainsi une satire impitoyable de la petite bourgeoisie « yankee » et disséquant magistralement les états d'âme pathétiques et dérisoires d'une société déboussolée. On n'oubliera pas la scène célèbre où les parents, désireux de mieux comprendre leur progéniture, s'initient avec un zèle touchant aux rites de la marijuana, sous la direction d'un gourou solennel.
Forman revient ensuite au documentaire en réalisant l'un des épisodes de Visions of Eighl (1973), reportage collectif consacré aux Jeux olympiques de Munich. On notera que sa caméra s'attarde moins volontiers sur les performances athlétiques que sur les détails pittoresques : gigantesques libations dans les brasseries bavaroises ou jurés paisiblement assoupis pendant les délibérations. C'est en 1975 qu'il va connaître la consécration du box-office avec Vol au-dessus d'un nid de coucou (One Flew Over the Cuckoo's Nest), qui remporte quatre Oscars : meilleur réalisateur, meilleur film, meilleur acteur (Jack Nicholson), meilleure actrice (Louise Fletcher). Adaptant un célèbre roman de Ken Kesey, Forman choisit un univers délibérément marginal (un hôpital psychiatrique) dans lequel il introduit un héros non moins marginal (qui prétexte la folie pour échapper à la loi). Mais l'intrusion de ce rebelle anarchisant dans un monde carcéral et étroitement policé, sur lequel règne une surveillante tyranni-que et sadique, va faire grincer les rouages bien huilés de la machine et provoquer une série de conflits, d'abord cocasses, puis de plus en plus tragiques. Le perturbateur sera finalement neutralisé de la manière la plus radicale — par la lobotomie.
Forman est désormais un auteur à succès, et c'est sans doute pourquoi Dino De Laurentiis lui confie Ragtime (Rag-time, 1981), après un désaccord avec Robert Altman, qui devait initialement porter à l'écran le roman-fleuve — et best-seller — d'Edgar Lawrence Doctorow. Forman a apporté beaucoup de soin et d'efficacité à cette vaste et ambitieuse fresque de la vie américaine au début du siècle, mais on peut regretter que son adaptation assez conventionnelle ait gommé certains des aspects les plus intéressants de l'œuvre littéraire, notamment la construction foisonnante de style « unanimiste », qu'Altman avait respectée dans le script qu'il avait écrit en collaboration avec l'auteur. La reconstitution historique est en tous points parfaite et tout a été mis en œuvre pour faire de Ragtime une exemplaire réussite hollywoodienne, y compris la réapparition, dans un petit rôle, du vétéran James Cagney.
Suivront d'autres jolis films , souvent des biographies tels Amadeus ou Valmont . Et un autre Oscar de meilleur réalisateur pour AMADEUS.
Il a été marié 3 fois et a eu 4 enfants.
LATERNA MAGIKA 2... 1960
KONKURS ... 1964
KDYBY TY MUSIKY NEBYLY ... 1964
L'AS DE PIQUE ...CERNY PETR... 1964
LES AMOURS D'UNE BLONDE ...LASKY JEDNE PLAVOVLAZKA ...1965
AU FEU LES POMPIERS... HORI MA PANENKO ...1967
I MISS SONIA HENIE... 1971
TAKING OFF... 1971
VISIONS OF EIGHT... 1973
VOL AU DESSUS D'UN NID DE COUCOU... ONE FLEW OVER THE CUCKOO'S NEST ..1975
HAIR ... 1979
RAGTIME ... 1981
AMADEUS ... 1984
VALMONT ... 1989
THE PEOPLE VS LARRY FLYNT... 1996
MAN ON THE MOON ... 1999
LES FANTOMES DE GOYA... GOYA'S GHOSTS... 2006
DOBE PLACENA PROCHAZKA ... 2009
THE GHOST OF MUNICH... 2009
MILOS FORMAN