EASY RIDER
Réalisation de Dennis Hopper 1969
Scénario. : Peter Fonda, Dennis Hopper et Terry Southern
avec : Peter Fonda (Wyatt), Dennis Hopper (Billy), Antonio Mendoza (Jesus), Phil Spector (le « contact »), Tita Colorado (sa femme), Luke Askew (l'étranger), Luana Anders (Lisa), Sabrina Scharf (Sarah), Sandy Wyeth (Joanne), Robert Walker (Jack), Robert Ball, Carman Phillips, Ellie Walker, Michael Pataki (les mimes), Jack Nicholson (l'avocat George Hanson), George Fowler Jr. (le gardien de prison), Keith Green (le shérif), Arnold Hess Jr. (le shérif adjoint), Toni Basil (Mary), Karen Marmer (Karen), David C. Billodeau et Johnny David (les passagers de la fourgonnette).
En Californie, Billy et Wyatt (dit « Captain America ») ont réussi à négocier une importante quantité de cocaïne .
A la tête d'une petite fortune, ils décident de traverser l'Amérique à moto pour se rendre au carnaval de La Nouvelle-Orléans . Mais leur équipage anticonformiste et leurs cheveux longs suscitent méfiance et hostilité dans les petites villes qu'ils traversent : alors que l'on refuse de les servir ou de leur donner une chambre d'hôtel, un jeune couple qui exploite un ranch leur offre l'hospitalité. Plus loin, ils prennent un auto-stoppeur qui les invite dans sa communauté hippie, dont la vie leur semble idyllique. Ils reprennent toutefois leur route après cette brève halte. Dans une autre ville, ils se font insulter par les habitants, qui voient en eux un exemple pernicieux de dépravation, et le shérif saisit le premier prétexte pour les jeter en prison. C'est là qu'ils font la connaissance de George Hanson , avocat et ivrogne invétéré qui sympathise avec eux et les fait libérer.
Lorsque Wyatt et Billy repartent, l'avocat décide de se joindre à eux. La nuit suivante, alors qu'ils bavardent en se partageant une cigarette de marijuana , leur campement est sauvagement attaqué à coups de barres de fer par un petit groupe de concitoyens de Hanson, lequel est frappé à mort par le shérif.
Billy et Wyatt reprennent seuls leur voyage.
A La Nouvelle-Orléans, ils se rendent aussitôt à la plus célèbre des maisons closes, celle que George rêvait tant de visiter et enlèvent deux prostituées. Ensemble ils se rendent au carnaval, qui leur semble factice et vulgaire. Ils échouent finalement dans un cimetière, où ils font un « mauvais voyage » au L.S.D. Wyatt et Bil/y se dirigent alors vers la Floride. Sur la route, le conducteur d'une camionnette s'amuse délibérément à les provoquer et à leur faire peur en les mettant en joue . Le coup part accidentellement, atteignant Billy à l'estomac. Wyatt part chercher du secours, mais l'automobiliste qui revient, maintenant déterminé à supprimer un témoin dangereux, l'abat de sang-froid.
Easy Rider (Easy Rider, 1969) va faire un nombre élevé de recettes car le film est aussi un événement sociologique et culturel. Le film est le fidèle reflet de la nouvelle contre-culture des années 60 et cela expliquent le succès foudroyant.
Wyatt et Billy se heurtent à la bigoterie et à la pusillanimité haineuse des petites communautés urbaines pour lesquelles ils apparaissent si radicalement comme des étrangers : différents par leur moyen de se déplacer, leurs vêtements, leurs cheveux longs, leur langage.
C'est seulement auprès de marginaux et d'exclus que les voyageurs trouvent un accueil qui ne soit pas hostile, mais ils réaliseront vite que ces styles de vie différents relèvent de l'utopie ou de l'impuissance.
Easy Rider ce sont ces superbes plans, filmés par Lazlo Kovacs, des engins luisants et chromés qui traversent le paysage américain.
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