MA GEISHA
1961
réalisé parJack Cardiff
avec
Shirley Mac Laine: Lucy Dell
Yves Montand :Paul Robaix
Edward G. Robinson
Bob Cummings
Yoko Tani
Tatsuo Saïto
Alex Gerry
Nobuo Chiba
Paul Robaix, jeune cinéaste français installé à Hollywood, est marié à Lucy Bell, vedette numéro un du box-office, qui fait le succès de tous les films qu'il réalise. Son amour-propre en est profondément blessé : il a l'impression qu'il ne doit son nom qu'au talent de sa femme. Aussi saute-t-il sur l'occasion quand lui est offerte la possibilité d'aller tourner le Madame Butterfly de Puccini au Japon, avec, en vedette, une geisha qu'il doit découvrir. Il sera ainsi en mesure de juger son propre talent, sans l'aide de sa femme. Il part au Japon avec Bob Moore, le partenaire habituel de Lucy, tandis que Sam Lewis, le producteur, trouve ce projet absurde et que sa femme est profondément choquée.
Tous les deux finissent par mettre au point un subterfuge : ils partent à leur tour au Japon, et Lucy apparaît, parfaitement déguisée en geisha, dans la petite maison de thé où Bob et Paul font connaissance avec les coutumes loca-
les. Enthousiasmé par Yoko Mon (c'est le nouveau nom de Lucy), Paul, qui ne reconnaît pas sa femme, décide de lui faire tourner un bout d'essai et finit par lui confier le rôle. Pour être le plus possible dans son rôle, Lucy va prendre des leçons auprès d'un vieillard qui a passé toute sa vie à former des geishas, et qui la confie à une de ses élèves, Kazumi Ito.
Elle s'aperçoit avec surprise qu'en geisha, elle plaît aussi bien à son mari qu'à Bob Moore, qui commence à lui faire une cour assidue, et demande à Paul de formuler sa demande en mariage...
Le film Madame Butterfly se déroule très bien sous l'excellente mise en scène de Paul. Mais juste avant la première, à Tokyo, Paul découvre, au cours de la projection d'un rush, la véritable personnalité de son actrice. Profondément blessé, il a l'impression d'avoir perdu toute confiance en lui-même comme en sa femme.
Mais Lucy a fait sienne une maxime 'sha : « Personne avant toi, mon mari, même moi-même. » Et le jour de la première, qui est un triomphe, alors que le public réclame YOKO , c'est Lucy Bell qui monte sur la scène et annonce que Yoko s'est retirée au couvent. Tout le mérite du film revient à son mari, qu'elle présente fièrement aux spectateurs...
Bonne comédie avec de très bons acteurs même si les critiques à l'époque ont été mauvaises.
« Comme cela est laborieux ! écrit Michel Aubriant dans Paris-Presse. Comme cela manque d'aisance ! Il aurait fallu enrichir, à chaque scène, ce postulat incroyable de mille gags, mille trouvailles. Or, c'est le calme plat. » Et Louis Chauvet, dans Le Figaro : « Monsieur Cardiff ne détient pas la dixième partie de l'humour qu'il aurait fallu pour emporter cette histoire hors des limites de l'infantilisme. Le conte est tellement sot que ses rares cocasseries ou plaisanteries, amenées au prix d'un patient labeur, tombent à plat. »
La performance de Montand est plutôt appréciée
Le tournage a été, de plus, l'occasion pour Yves Montand d' une grande joie : tourner avec le grand Edward G. Robinson. «Je devais souvent lui dire : Hi, Sam ! Et à chaque foi c'était toute mon adolescence qui me revenait,.. »