MEURTRES
1950
réalisé par Richard Pottier
Fernandel ... Noël Annequin
Mireille Perrey ... Blanche Annequin
Jacques Varennes ... Hervé Annequin
Colette Mareuil ... Lola Annequin
Jeanne Moreau ... Martine Annequin
... José Annequin
Georges Chamarat ... Le Juge Pierregot
Line Noro ... Isabelle Annequin
Germaine Kerjean ... Madame Frangier
André Carnège ... Le procureur
Yvonne Hébert ... Madame De Marcielle
Fernand Sardou ... Le garagiste
Marthe Marthy ... La Femme du garagiste
Edmond Beauchamp ... Le professeur Le Gossec
Henri Arius ... Un ami
Alors que ses frères, Hervé et Biaise, respectivement avocat et chirurgien, mènent une brillante carrière, Noël a choisi une existence modeste en s'occupant de sa ferme. Il a vécu heureux avec Isabelle jusqu'à ce que celle-ci soit atteinte d'une maladie incurable. Pour soulager ses douleurs de plus en plus atroces, le médecin donne à Noël une boîte d'ampoules en lui recommandant de ne surtout pas dépasser la dose prescrite. De leur côté, ses frères et ses belles-sœurs suivent de loin et avec un total manque d'intérêt la tragédie que vivent Noël et Isabelle, occupés à leurs mondanités, à leur amant en ce qui concerne Blanche, l'épouse de Biaise, à leurs ambitions puisque Hervé rêve d'être élu bâtonnier. Seule Martine, la fille de Biaise, se montre compatissante pour son oncle et pour sa tante et vient régulièrement leur rendre visite.
Un jour, à bout de forces et de souffrances, Isabelle demande à Noël de l'aider à mourir : cela ne ferait que hâter un dénouement inéluctable en la soulageant du calvaire qu'elle endure. Seul avec sa conscience et son amour pour sa femme, le brave homme finit par s'y résoudre.
La famille, apprenant le décès, se répand en condoléances hypocrites qui se figent sur leurs lèvres lorsque Noël leur annonce qu'il a l'intention de se dénoncer. Épouvantés par le scandale que cela provoquerait et qui les éclabousserait tous, ils parviennent à l'en dissuader. D'autant que le docteur, qui a deviné le drame, a signé le permis d'inhumer. Pourtant, dans le village, on s'étonne de cette mort somme toute brutale, tant et si bien que la garde-malade est soupçonnée d'avoir fait elle-même la piqûre par erreur.
Plutôt que de laisser accuser une innocente, Noël se rend chez le juge Pierregot et lui avoue toute la vérité. Pour éviter un procès qui s'avérerait désastreux pour leur carrière, ses frères manœuvrent de façon à persuader le magistrat que Noël est victime d'un déséquilibre mental, si bien qu'il n'est pas emprisonné mais interné. C'est alors que, après avoir rendu visite à Noël à l'asile, écœurée par le cynisme de sa famille et son total manque de scrupules, Martine se rebelle et menace ses parents de révéler toute la vérité s'ils n'interviennent pas pour que Noël soit libéré...
En homme brisé par le chagrin, Fernandel aura relevé avec ce personnage l'un des défis les plus inattendus de sa carrière.