DANY ROBIN était née à Clamait, le 14 avril 1927, fille de René Robin, ingénieur de formation, et de sa femme, Odette Roux . Elle est decédée d' une fin tragique et prématurée le 25 mai 1995 avec son mari, dans l'incendie de leur pied-à-terre parisien, où ils avaient fait étape avant de rejoindre Cuba pour le tournage de la mini-série télévisée « Bleu indigo ». ( elle repose au cimetière de Montfort-l ' Amaury( Yvelines) au côté de son dernier mari Michael Sullivan ) Un court-circuit venait de faire sombrer dans la tragédie une existence jusque-là placée sous le signe du bonheur et de la réussite.
La vie de DANY ROBIN a été également marquée par vingt-cinq ans d'amour avec Georges Marchal " Le plus joli péché du monde " disait-elle.
Au cinéma , Dany aura été souvent avec le personnage d'ingénue gracile et espiègle .
Rien ne prédestinait Dany au théâtre et au cinéma, sinon la danse, qu'elle pratiquera assidûment dès l'âge de 9 ans. Sortie en 1943 du conservatoire de Paris avec un premier prix, elle trouve immédiatement sa place dans le second quadrille de l'Opéra.
Maurice Escande, de la Comédie-Française, l'invite à compléter sa formation de petit rat par des cours d'art dramatique. Elle retourne donc au conservatoire, mais, cette fois, en classe de comédie, dont elle sortira également en tête. L'idée d'abandonner la danse toutefois la chagrine. Aussi est-elle enthousiasmée par l'offre de Roland Petit de prendre part à la chorégraphie du « Rendez-vous ». Simultanément, sur les conseils de Michel Auclair, son condisciple, Dany Robin se rend à l'audition des « Portes de la nuit », projet cinématographique inspiré de ce même ballet de Jacques Prévert. Mais, sur le point d'être retenue, elle renonce pour un dernier entrechat dans " Coppélia ". A la grande fureur de Marcel Carné, qui lui promet de veiller à ce qu'elle ne fasse plus jamais de cinéma, avant de revenir à de meilleurs sentiments.
Le théâtre lui vaut ses premiers lauriers, avec « Les vivants », d'Henri Troyat, et « L'invitation au château », de Jean Anouilh. Mais c'est incontestablement au cinéma qu'elle gagne ses galons de vedette.
En quête d'une ingénue pour « Le silence est d'or », René Clair est tenté de lui en confier le rôle principal. Mais il se ravise et prend Marcelle Derrien, que son âge rend plus crédible pour une relation amoureuse avec Maurice Chevalier, alors âgé de 59 ans. C'est une indéniable déception pour Dany Robin, qui devra se contenter d'un rôle secondaire, mais oubliera bien vite son chagrin dans les bras de Georges Marchal dont elle tombera éperdument amoureuse sur le tournage de " La passagère ". En moins de trois ans, ils tourneront ensemble quatre comédies sentimentales, sans éveiller le moindre soupçon sur l'amour qui les lie. Au point que seuls quelques amis auront connaissance de leur mariage, le 30 juillet 1951. Installés au château de « La Bluche », à Montfort-l'Amaury, où ils élèvent vaches, moutons et canards dans une ferme de 25 ha, ils entoureront d'autant de discrétion la naissance de leur premier enfant, Frédérique, quelques mois plus tard.
Les producteurs, ne peuvent voir Dany autrement qu'en « cocotte », en « Parisienne » espiègle, ou en duchesse poudrée du XVIIIe siècle. Vu sa cote d'amour auprès du public, elle est la dernière à s'en plaindre, mais devra attendre « La Française et l'amour » pour qu'on songe à lui confier son premier rôle de femme adultère. Durant quinze ans, l'actrice incarnera l'archétype de l'ingénue, dans des vaudevilles et des marivaudages.
Puis viendra la fin du couple idyllique qu'elle avait formé durant deux décennies avec Georges Marchal, désormais plus souvent en Afrique pour y organiser des safaris, que sur un plateau de tournage ou dans leur ferme-château de Montfort-l'Amaury. Ils divorceront en 1968.
Le 23 novembre 1969, la comédienne épouse l'imprésario anglo-irlandais Michael Sullivan, de six ans son aîné, rencontré, deux ans auparavant, au hasard d'un voyage. Ce jour-là, Dany Robin ouvre le second chapitre de son existence, où le cinéma n'aura bientôt plus sa place. Alfred Hitchcock saura la convaincre de retarder pour peu de temps encore l'échéance. Dorénavant plus présente à Londres qu'à Paris, elle sera tantôt à Marbella, tantôt dans le Conemara, mais rarement en France, et plus jamais à Montfort-l'Amaury, où l'amour l'avait pourtant fixée pendant vingt ans. En 1994, à la demande de Jean-Claude Brialy, elle était montée une ultime fois sur scène, dans « Le bal des voleurs », du même Jean Anouilh qui l'avait autrefois révélée avec « L'invitation au château ».
… LUNEGARDE …1944
MARCEL CARNE… LES PORTES DE LA NUIT…1946
D'ALEX JOFFE ET JEAN LEVITTE… SIX JURES A PERDRE…1946
EMILE E. REINERT …LE DESTIN S'AMUSE…1946
RENE CLAIR …LE SILENCE EST D’OR … 1947
EMILE E. REINERT … L'EVENTAIL… 1947
MAURICE LEHMANN… UNE JEUNE FILLE SAVAIT… 1947
HENRI DECOIN… LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONDE… 1947
JACQUES DAROY… LA PASSAGERE…1948
JEAN STELLI… LA VOYAGEUSE INATTENDUE…1949
SERGE DE POLIGNY… LA SOIF DES HOMMES…1949
… AU P’TIT ZOUAVE…1949
… LE PLUS JOLI PECHE DU MONDE…1951
JEAN ANOUILH… DEUX SOUS DE VIOLETTES…1951
GUY LEFRANC.. UNE HISTOIRE AMOUR…1951
GILLES GRANGIER… DOUZE HEURES DE BONHEUR…1952
GUY LEFRANC…ELLE ET MOI....1952
JULIEN DUVIVIER… LA FETE A HENRIETTE…1952
ROGER RICHEBE…. LES AMANTS DE MINUIT…1953
ANATOLE LITVAK…UN ACTE D'AMOUR …1953
MARC ALLEGRET…JULIETTA …1953
RICHARD POTTIER…LES REVOLTES DE LOMANACH …1953
ALESSANDRO BLASETTI…TEMPI NOSTRI » (QUELQUES PAS DANS LES NUAGES) …1953
ANDRE HUNEBELLE …CADET ROUSSELLE …1954
JEAN DREVILLE… ESCALE A ORLY…1954
SACHA GUITRY… NAPOLEON…1954
AUGUSTO GENINA…FROU-FROU …1955
PIERRE GASPARD-HUIT… PARIS CANAILLE…1955
.. C'EST ARRIVE A ADEN…1956
RALPH BAUM ….BONSOIR PARIS, BONJOUR L'AMOUR…1956
ROBERT VERNAY… LE COIN TRANQUILLE….1957
…. C'EST LA FAUTE D'ADAM….1957
EDMOND T. GREVILLE… QUAND SONNERA MIDI….1957
… L'ECOLE DES COCOTTES….1957
ROBERT DARENE…MIMI PINSON ….1957
GUY LEFRANC… SUIVEZ-MOI JEUNE HOMME ….1957
JEAN-PIERRE MOCKY… LES DRAGUEURS…1959
JACQUELINE AUDRY…. LE SECRET DU CHEVALIER D’EON …1959
HENRI VERNEUIL… LA FRANÇAISE ET L'AMOUR…1959
CYRIL FRANKEL…SCHEIDUNGSGRUND : LIEBE » (MOTIF DE DIVORCE : L'AMOUR)…1960
GUY LEFRANC… CONDUITE A GAUCHE …1961
MICHEL BOISROND… LES AMOURS CELEBRES …1961
JOHN GUILLERMIN… THE WALTZ OF THE TOREADORS …LES FEMMES DU GENERAL…1961
MICHEL BOISROND… LES PARISIENNES …1961
ANDRE HUNEBELLE … LES MYSTERES DE PARIS…1962
JEAN-PAUL LE CHANOIS… MANDRIN …1962
RICHARD THORPE… FOLLOWTHE BOYS …EN SUIVANT MON CŒUR…1962
MICHEL BOISROND… COMMENT TROUVEZ-VOUS MA SŒUR…1963
JEAN MALEY… SURSIS POUR UN ESPION …1964
JOSEPH LISBONA… LA CORDE AU COU …1964
GERALD THOMAS… DON'T LOSE YOUR …1966
PHILIP SAVILLE…. THE BEST HOUSE IN LONDON ….LE CLUB DES LIBERTINS….1968
ALFRED HIRL'ETAU...1969