Jennifer Jones a remporté un Oscar en 1943 pour avoir interprété une sainte dans le Chant de Bernadette et a déchaîné les foudres de la censure trois ans plus tard pour avoir dépassé les bornes de l'indécence dans Duel au soleil. Cette apparente contradiction reflète à merveille l'ambiguïté de l'image cinématographique de cette actrice.
Mais ce qu'il y a de commun entre les deux interprétations de Jennifer, c'est sa ténacité pour imposer sa manière de jouer, ténacité qui se manifeste fréquemment dans ses films. Elle n'a jamais été aussi édifiante que dans son rôle de petite paysanne s'obstinant à convaincre une Église hésitante de la réalité de ses visions de la Vierge; mais le côté inquiétant de son personnage lui a permis de donner de très impressionnantes interprétations de Madame Bovary de Carrie (Un amour désespéré) et de Ruby Gentry (la Furie du désir). Même dans les rôles les plus doux de Jennifer Jones, on peut percevoir sa nature passionnée sous la gentillesse apparente du personnage : cela est manifeste dans son acharnement à poursuivre Boyer dans la Folle Ingénue et Holden dans la Colline de l'adieu, ou à démolir les projets de tous les protagonistes de Plus fort que le diable. En somme, on peut dire que Jennifer Jones était une très bonne actrice.
Jennifer Jones est née Phylis Lee Isley le 02/03/1919 en Oklahoma(USA) et est décédée le 17/12/2009.
Arrivée à Hollywood en 1939 de son Oklahoma natal, Phylis Isley n’eut besoin de tourner que trois bouts de film avant de se voir découverte par David O. Selznick. L’homme venait de produire "Autant en emporte le vent". Séduit, le «tycoon» décida alors de faire de cette fille de vingt ans "la plus grande star du monde". Il commença par la faire changer de nom. Jennifer Jones.
Elle se mariera avec l'acteur Robert Walker et aura un fils Robert Walker, né d’un premier mariage.
Jennifer ne fut jugée prête qu’en 1943. Associé la 20th Century Fox, Selznick en fit alors Bernadette Soubirous dans "Song of Bernadette" d’Henry King. Jennifer décrocha l’Oscar . L’actrice sera de toutes les productions majeures de Selznick. Le producteur la préférait de beaucoup à Ingrid Bergman, qu’il avait aussi sous contrat. Il l' épousera .
Jennifer tournera donc peu, mais bien. Après "Since You Went Away" , elle deviendra la tête d’affiche de "«Duel au soleil" . Le tournage se révélera aussi agité que celui d’«Autant en emporte le vent». Il ne faudra pas moins de trois ou quatre metteurs en scène (Vidor, Sternberg, Dieterle…) pour donner à ce western en technicolor toute l’ampleur attendue. C’est un chef-d’œuvre absolu, mais en quelque sorte anonyme.
Elle sera "Cluny Brown" pour Ernst Lubitsch, la seule femme du «We Were Strangers» de John Huston) et la Jennie de "Portrait of Jennie" de William Dieterle (1948). Elle acceptera ensuite de devenir pour la MGM, après refus de Lana Turner, "Madame Bovary" dans une éblouissante mise en scène de Vincente Minnelli.
Jennifer retrouvera à plusieurs reprises le sévère, mais talentueux Henry King de ses débuts. Ce dernier lui fera tourner en 1962 son dernier film important, "Tendre est la nuit" d’après Scott Fitzgerald. Et "Plus fort que le diable" de John Huston, "Ruby Gentry" de King Vidor, "Carrie" de William Wyler et l’étrange "Stazione Termini", tourné en 1953 par Vittorio de Sica en pleine gare de Rome. Le néoréalisme jouissait à l’époque d’un immense prestige aux Etats-Unis.
En 1965, Selznick meurt. Il n’était plus rien depuis longtemps. Sa veuve Jennifer, qui en avait eu une fille se remariera en 1973 avec Norton Simon, l’un des hommes les plus riches des Etats-Unis. L’actrice tournera dans «La tour infernale». Ses essais de retour postérieurs se révéleront infructueux.
Jennifer Jones, avait été nommée cinq fois aux Oscars et en avait remporté un pour son interprétation de Bernadette Soubirous dans "Le chant de Bernadette"
Adulée par la critique et le public américains dans les années 1940-50, Jennifer Jones a joué aux côtés de Gregory Peck, Humphrey Bogart, Rock Hudson ou Laurence Olivier.
GEORGE SHERMAN... THE NEW FRONTIER ... THE NEW FRONTIER ... 1939
WILLIAM WITNEY ... DICK TRACY'S G-MEN ... DICK TRACY'S G-MEN ...1939
JAMES HOGAN ... THE TEXAS RANGERS RIDE AGAIN ...THE TEXAS RANGERS RIDE AGAIN ... 1940
HENRY KING ... LE CHANT DE BERNADETTE ... THE SONG OF BERNADETTE 1943
JOHN CROMWELL ... DEPUIS TON DEPART ... SINCE YOU WENT AWAY ... 1944
WILLIAM DIETERLE ... LE POIDS D'UN MENSONGE ... LOVE LETTERS ... 1945
ERNST LUBITSCH ... CLUNY BROWN ... CLUNY BROWN ... 1946
KING VIDOR ... DUEL AU SOLEIL ... DUEL IN THE SUN ... 1946
WILLIAM DIETERLE ... LE PORTRAIT DE JENNIE ... PORTRAIT OF JENNIE ... 1948
JOHN HUSTON ... LES INSURGES ... WE WERE STRANGERS ... 1948
VINCENTE MINNELLI ... MADAME BOVARY ... 1949
MICHAEL POWELL ... LA RENARDE ... GONE TO EARTH ... 1950
WILLIAM WYLER ... UN AMOUR DESESPERE .. CARRIE ... 1952
KING VIDOR ... LA FURIE DU DESIR ... RUBY GENTRY... 1952
JOHN HUSTON ... PLUS FORT QUE LE DIABLE ... BEAT THE DEVIL ... 1953
VITTORIO DE SICA... STATION TERMINUS ... STAZIONE TERMINI ... 1953
HENRY KING .... LA COLLINE DE L'ADIEU ... LOVE IS A MANY SPLENDORED THING ... 1955
HENRY KOSTER ... GOOD MORNING MIIS DOVE ... GOOD MORNING MIIS DOVE ... 1955
NUNNALLY JOHNSON .... L'HOMME AU COMPLET GRIS ... THE MAN IN THE GRAY FLANNEL SUIT ... 1956
SIDNEY FRANKLIN ... MISS BA ... THE BARRETTS OF WIMPOLE STREET... 1956
CHARLES VIDOR .... L'ADIEU AUX ARMES ... A FAREWELL TO ARMS ... 1957
HENRY KING .. TENDRE EST LA NUIT ... TENDER IS THE NIGHT ... 1961
DANIEL PETRIE ... JEUNES GENS EN COLERE ... THE IDOL ...1966
ROBERT THOM ...ANGEL... ANGEL DOWN WE GO ... 1969
JOHN GUILLERMIN ... LA TOUR INFERNALE ... THE TOWER INFERNO ...1974
HUBERT FRANK ...PATRICIA UN VOYAGE POUR L'AMOUR ... PATRICIA-EINMAL HILMMEL UND ZURUCK ... 1980