UN CONDÉ
Franco-Italien, 1970.
RÉALISATEUR : Yves Boisset.
d'après l'ouvrage de Pierre Vial Lesou « La mort d'un condé».
Avec Michel Bouquet. Françoise Fabian, John Garko, Michel Constantin, Rufus, Anne Carrère, Henri Garcln, Pierre Masimi, Adolfo Celll, Théo Sarapo, Bernard Fresson, Stephan Holmes, Jean-Claude Berk, Georges Montand.
Un jeune flic bien sympathique s'attaque au caïd (protégé par certains politiciens) d'un gang de la drogue. Au cours d'une poursuite sur un toit II est abattu. Le condé, son ami, prend la relève, décidé à le venger par tous les moyens. Il n'est guère aidé par ses supérieurs, soucieux d'éviter toute complication. Il agit donc seul, avec courage et férocité. Il tue le meurtrier de son ami. Les survivants du gang décident de venger leur chef, ce qui déclenche de nouvelles tueries.
Le film de Boisset a longtemps piétiné, on peut dire, en commission de censure. Pourtant nous avons vu nombre de films américains et italiens qui mettaient en cause avec beaucoup plus de virulence policiers, politiciens et gangsters. Il est vrai que l'action n'était pas située en France où. comme chacun sait, la fin ne justifie pas les moyens, où les policiers sont d'honnêtes gardiens de l'ordre et les hommes politiques toujours intègres. Cela dit, le film de Boisset est un ouvrage cinématographique correct, un film à suspense nanti de quelques astuces visuelles tapageuses qui se déroulent dans un climat d'implacable violence.
Si dénonciation il y a, elle se situe surtout au niveau de quelques phrases du dialogue, par exemple : « La police est un métier sale que l'on ne peut faire que salement ». dit le condé. Côté gangster, on semble plus conscient et l'un d'eux affirme que pour être condé ou caïd, il faut se vouer au métier, on n'a pas le droit de fonder une famille.