LE GRAND CARNAVAL

LE GRAND CARNAVAL

1983
 Réalisateur : Alexandre Arcady

AVEC :
Philippe Noiret : Etienne Labrouche, Roger Hanin : Léon Castelli, Fiona Gélin : Sylvette Landry, Richard Berry : Rémy Castelli, Jean-Pierre Bacri : Norbert Castelli,

Gérard Darmon : Gaby Atlan, Mâcha Méril : Armande Labrouche, Peter Riegert : Walter Giammanco, Marthe Villalonga : Simone Castelli, Jean Benguigui Benjamin Fitoussi, Attica Guedj: Odette Castelli, Patrick Bruel :Pierre-Marie Labrouche, Edward Meeks : Hendricks, Michel Creton : José, Said Amadis : Naouri, Jean-Claude de Goros : Bonnel, Jean Pelegri : Honoré, Anne Berger : Fortunée Fitoussi, Lucien Layani : Jacob Atlan, Jean Danet : colonel de Vigny, André Lambert : Carasco, Tarak Harbi : Messaoud, Ahmed Snoussi : Mokhtar, Malek Kateb : Rahal, Georges Carmier : Perez, Sam Karmann : Rabinovitch, Christian Huet : lieutenant français, Garrick Dowhen : Abe, Michael Edward Stevens : Charlie, Ryan Michaels : Bill, Ken Meyer : Woody, Alexandre Jouan : Raphael, Guillaume Le Guellec : Gilbert,

 Noiret et Hanin n'ont joué ensemble que dans un seul film : "Les aveux les plus doux" d'Edouard Molinaro en 1971. Douze ans après, les voilà à nouveau réunis par la volonté d'Alexandre Arcady. le réalisateur du "Coup de sirocco" et du "Grand Pardon".

Avec "Le grand carnaval", Alexandre Arcady tourne le troisième volet de sa saga des "pieds-noirs" commencée en 78 avec "Le coup de sirocco" et poursuivie en 81 avec "Le Grand Pardon". Situé au moment du débarquement américain dans l'Algérie de 1942-43 nous permet de retrouver ce que l'on peut appeler "le clan Arcady" : Jean-Pierre Bacri, Gérard Darmon, Richard Berry, Jean Benguigui, Patrick Bruel, Marthe Villa-longa... Et une nouvelle venue qui fait ici ses débuts au cinéma : Fiona Gélin.

Avec le débarquement des Américains en Afrique du Nord, la petite ville algérienne de Tadjira se réveille en sursaut ce matin du 8 nomvembre 1942.

Etienne Labrouche, son maire et Léon Castelli, son cafetier sont les premiers à comprendre. Pour sauvegarder leur tranquillité, il ne faut pas que l'armée française présente en Algérie aux ordres du gouvernement de Vichy s'oppose à l'intervention des «libérateurs de l'Europe». Il y va de leur petite existence : celle de gros colon du Maire dont la famille s'enrichit depuis plusieurs générations sur le dos des ouvriers arabes comme de celle de cette communauté pied-noir dont le cafetier est le chef de file et qui excelle à centraliser tous les petits business !

En fait, le bouleversement de leur existence viendra de l'arrivée timide de la nouvelle gouvernante des enfants Labrouche — Sylvette — laquelle ne va pas tarder à faire chavirer les cœurs et en premier lieu... celui d'Etienne.

Léon suit les choses de loin, tout occupé qu'il est à mettre sur pied un vaste réseau de marché noir pour s'enrichir. Encore qu'il recueille Sylvette dans son bistrot sitôt qu'Armande, la femme d'Etienne, l'a renvoyée en ayant découvert sa liaison avec son mari.

C'est le début d'un affrontement terrible entre les deux amis d'enfance qui ne trouve son apaisement qu'avec la mort d'Honoré, le père d'Etienne. Celui-ci ne révèle-t-il pas une faute de jeunesse dans son testament qui fait de Léon le demi-frère d'Etienne !...

Avec dix fois plus de moyens que pour "Le coup de Sirocco", son premier film, Arcady s'est donc lancé dans une nouvelle chronique de l'histoire des Pieds-Noirs où la comédie surpasse le drame et où l'humour est au rendez-vous des situations et des conflits.

Film à grand spectacle parfaitement maîtrisé, enrichi par une figuration abondante.