BERNARD BLIER biographie
Bernard Blier naît aux antipodes, à Buenos Aires, le 11 janvier 1916. Son père, biologiste à l’Institut Pasteur, y faisait des recherches sur le botulisme. C’est à lui que l’on doit l’obligation de la date limite de vente sur les pots de yaourt. Deux ans après la naissance de leur fils, les Blier rentrent à Paris. Etudiant au lycée Condorcet de Paris, Bernard se révèle très tôt un boulimique de lecture et prend conscience de sa vocation de comédien lors d’une représentation à la Comédie Française avec Pierre Fresnay. Son père le présente à un ami, sociétaire du Français, qui le trouve trop jeune et lui conseille de revenir plus tard.
Mais cet ami meurt , et voilà Bernard à 15 ans au cours de Raymond Rouleau. Par deux fois, il tentera ensuite
le Conservatoire. Autant d’échecs.
Louis Jouvet, qui a flairé le talent, l’admet cependant dans sa classe, en qualité d’auditeur libre. Blier y restera cinq ans. " Toi ", lui dit le maître, « tu es trop gros, tu n’as pas le physique d’un jeune premier. Ne le regrette pas. Eux
passent et trépassent, les types comme toi s’accrochent Toi, à 50 ans, tu seras célèbre. » Une intuition qui se révélera
Bernard débute au cinéma en 1936.Il lui arrive de tourner deux films dans la journée. Le matin dans un studio,l’après-midi sur le plateau voisin. Mais déjà il sait s’entourer des meilleurs : Allégret, Carné,Christian-Jaque.
En 1938, il tourne pas moins de sept filins, dont « Entrée artistes », avec son maître, Louis Jouvet, et, surtout,« Hôtel du Nord », où,en éclusier amoureux d’une femme de petite vertu, il entame sa carrière de cocu magnifique.
L’année suivante, il retrouve Marcel Carné, pour « Le jour se lève », et croise Jean Gabin, à qui il se lie d' amitié et huit films.Ils sont à ce point cul et chemise qu’on les a surnommés « DoublePatte et Patachon"
Mobilisé en 1939, il est capturé par les Allemands et envoyé dans un stalag. Il tentera par trois fois de s’en évader,la dernière étant la bonne. Rentré à Paris, il joue dans des drames sentimentaux, souvent sous la direction de Christian-Jaque.
Lui-même résumera son parcours en ces termes « Avant la guerre, j’étais le bon gros. Après la guerre, ayant perdu 25 kg, je deviens l’amoureux timide. Puis, je fus le mari trompé du cinéma. Enfin, on me plongea dans une périodeoù j’étais alternativement criminel et commissaire de police. » Les premières manifestations du grand acteur qu’il sera,on les perçoit déjà dans les deux portraits de cocu qu’il nous livre dans « Dédée d’Anvers » et « Quai des Orfèvres », où il retrouve Jouvet. Plus qu’une autre, Simone Signoret saura se montrer diabolique avec lui. « Manèges » est, de ce point de vue, un petit modèle de perversité. Déjà, Blier accorde autant d’importance à l’habileté du scénaristequ’à la technique du réalisateur, préfigurant sa collaboration future avec Lautner, Audiard et Grangier. En cela,encore une fois, il est fidèle à !‘enseignement de son maître, pour qui l’émotion devait venir du texte et non de l’acteur. Une méthode qui est l’exact contre-pied de celle prônée par l’Actors Studio. A l’époque, pourtant, il se cherche encore, entre les personnages de mari jaloux, de pervers odieux et de policier coléreux. Une belle brochette dehéros antipathiques auxquels le confine son physique banal de Français moyen.
Une diversité qui fera pourtant, un jour, sa popularité. Mais il lui Faudra attendre la cinquantaine,comme le prédisait le« Patron » . Entre-temps, il sait aussi jouer de sa morphologie et de ses rondeurs pour investir, modestement encore,
la comédie. Avec Bourvil, dans « Les hussards ». Dans « L’homme à l’imperméable », où, face à-
Fernandel, il joue de son répertoire habituel d’homme benoît,cynique et inquiétant. En cette fin des années 1950, servi par des dialogues étincelants, il forme avec Jean Gabin un tandem qui régale les amateursde répliques d’anthologie, dans " Les grandes familles"», " Archimède le clochard" ," Le président".
En outre, il est d’un commerce si agréable sur unplateau que Gilles Grangier avouait se l’attacher systématiquement quand il avait à tourner avec Gabin, d’un caractère réputé difficile.
Mais la carrière de Blier piétine au moment de la Nouvelle Vague .Malgré sa méconnaissance de l’italien, il saisit l’offre que lui tendent alors les Italiens, qui ont compris qu’entre personnages de la comédie humaine, faux derches et grands bourgeois, cet acteur protéiforme était des leurs. « L’Italie m’a fait signe sans que je lui fasse de l’oeil », dira-t-il, et
elle le rappellera régulièrement pour des rôles non de Français mais d’italiens. Au pays, il rebondit grâce à son complice Michel Audiard, dialoguiste puis réalisateur de comédies . En patron de maison close et cocufiépar Gabin, dans « Le cave se rebiffe », Blier est irrésistible. Comme il l’est en bouffon de Ventura et de Belmondo dans « 100.000 dollars au so-
leil » et en espion helvétique dans" Les barbouzes"». Placide, bavard mais aussi sanguin et soupe au lait, il recourt au calembour là où ses partenaires usent de leur force, Ce faisant, il met les rieurs de son côté et se taille une popularité de voisin de palier truculent gouailleur.
Pour le meilleur, dans les films de son fils ou d’Yves Robert. Pour le pire, dans ces comédies collégiales où le numéro d’acteur est perceptible et nuit à la cohérence de l’ensemble. Ainsi « Mangeclous », son ultime apparitionpublique avant la funeste cérémonie des Césars.
Le 04 mars 1989, Bernard viendra recevoir son César d'honneur dans un smoking trop large en raison de sa maigreur due à la maladie.
Le public a compris alors qu'il s'agissait de son dernier rôle.
Décédé le 29 mars 1989, Bernard Blier aura toujours fait l’impasse sur sa passion pour les livres. Ce n’est que
deux ans après sa mort, lorsque sa bibliothèque fera l’objet d’une vente publique, que l’on découvrira qu’il était le détenteur d’originaux de Molière et de Voltaire et qu’il possédait tout Céline en édition originale. Entre ces deux virtuoses du verbe, il ne pouvait qu’y avoir affinité.
Bernard Blier avait eu pour élève au conservatoire Maurice Ronet .
RAYMOND ROULEAU ... TROIS...SIX...NEUF ... 1936
RAYMOND ROULEAU ... LE MESSAGER ... 1937
MARC ALLEGRET ... LA DAME DE MALACCA ... 1937
... GRIBOUILLE ... 1937
ROGER RICHEBE ... L'HABIT VERT ... 1937
FELIX GANDERA ... DOUBLE CRIME SUR LA LIGNE MAGINOT ... 1937
JEAN BENOIT LEVY ... ALTITUDE 3200 ... 1938
MAURICE DE CANONNGE ... GRISOU ... 1938
... ENTREE DES ARTISTES ... 1938
CARL LAMAC ... PLACE DE LA CONCORDE ... 1938
MARCEL CARNE ... HOTEL DU NORD ... 1938
IGNACY ROSENKRANZ ... ACCORD FINAL 1938
CLAUDE AUTANT LARA ... LE RUISSEAU ... 1938
CHRISTIAN JAQUE ... L'ENFER DES ANGES ... 1939
... LE JOUR SE LEVE ... 1939
KURT BERNHARDT ... NUIT DE DECEMBRE... 1939
... TOURELLE 3 ... 1939
... L'ASSASINAT DU PERE NOEL .... 1941
... PREMIER BAL ... 1941
LEO JOANNON ... CAPRICES ... 1941
JACQUES DE BARONCELLI ... LE PAVILLON BRULE .... 1941
CLAUDE AUTANT LARA ... LE MARIAGE DE CHIFFON ... 1941
... LA SYMPHONIE FANTASTIQUE ... 1942
ROBERT VERNAY ... LA FEMME QUE J'AI LE PLUS AIMEE ... 1942
MARCEL LHERBIER ... LA NUIT FANTASTIQUE... 1942
ROGER RICHEBE ... ROMANCE A TROIS ... 1942
... CARMEN ... 1942
GEORGES LACOMBE ... LE JOURNAL TOMBE A CINQ HEURES ... 1942
ALBERT VALENTIN ... MARIE MARTINE ... 1942
ROGER RICHEBE ... DOMINO ... 1943
.. LES PETITES DU QUAI AUX FLEURS ... 1943
HENRI DECOIN ... JE SUIS A TOI ... 1943
ANDRE ZWOBABA ... FARANDOLE ...1944
CHRISTIAN STENGEL ... SEUL DANS LA NUIT ... 1945
JACQUES DANIEL NORMAN ... MONSIEUR GREGOIRE S'EVADE ... 1945
JEAN PAUL LE CHANOIS ... MONSIEUR LUDOVIC ... 1946
JEAN GEHRET ... LE CAFE DU CADRAN ... 1946
YVES ALLEGRET ... DEDEE D'ANVERS ... 1947
HENRI GEORGES CLOUZOT ... QUAI DES ORFEVRES ... 1947
... D'HOMME A HOMMES ...1948
JEAN DREVILLE ... LES CASSE PIEDS... 1948
... L'ECOLE BUISSONNIERE ... 1948
ANDRE CAYATTE ... RETOUR A LA VIE ... 1948
JACQUES DEVAL ... L'INVITE DU MARDI ... 1949
... MANEGES... 1949
ROGER RICHEBE ... MONSEIGNEUR ... 1949
HENRI CALEF ... LA SOURICIERE ...1949
GEORGES LAMPIN ... LES ANCIENS DE SAINT LOUP ... 1950
... SANS LAISSER D'ADRESSE ... 1950
... SOUVENIRS PERDUS ... 1950
CARLO RIM ... LA MAISON BONNADIEU ... 1951
... AGENCE MATRIMONIALE 1951
SACHA GUITRY ... JE L'AI ETE TROIS FOIS 1952
GEORGES LAMPIN ... SUIVEZ CET HOMME 1952
JEAN DELANNOY ... SECRETS D'ALCOVE 1953
ANDRE CAYATTE ... AVANT LE DELUGE ... 1953
ANDRE BERTHOMIEU ... SCENES DE MENAGE ... 1953
ALEX JOFFE ...LES HUSSARDS ... 1955
WOLFGANG STAUDTE ... MUTTER COURAGE UND IHRE KINDER ... 1955
... LE DOSSIER NOIR... 1955
MARIO COSTA ... LES PRISONNIERS DU MAL ... 1955
JULIEN DUVIVIER ... L'HOMME A L'IMPERMEABLE ... 1956
GEORGES LAMPIN ... CRIME ET CHATIMENT ... 1956
... QUAND LA FEMME S'EN MELE ... 1957
... RETOUR DE MANIVELLE ... 1957
HERVE BROMBERGER ... LA BONNE TISANE 1957
... LES MISERABLES 1957
ANDRE MICHEL ... SANS FAMILLE ... 1957
JACQUELINE AUDRY ... L'ECOLE DES COCOTTES 1958
HENRI DECOIN... LA CHATTE ... 1958
ANDRE BERTHOMIEU ... EN LEGITIME DEFENSE ... 1958
GILLES GRANGIER ... ARCHIMEDE LE CLOCHARD ... 1958
DENYS DE LA PATELLIERE ... LES GRANDES FAMILLES ... 1958
... LE JOUEUR ... 1958
... MARIE OCTOBRE ... 1959
GEORGES LAUTNER ... MARCHE OU CREVE ... 1959
... LES YEUX DE L'AMOUR ... 1959
.. LE SECRET DU CHEVALIER D'EON ... 1959
MARIO MONICELLI .... LA GRANDE GUERRE ... 1959
... LE PRESIDENT ... 1960
... VIVE HENRI 4 VIVE L'AMOUR ... 1960
... ARRETEZ LES TAMBOURS ... 1960
MARIO CAMERINI ... CHACUN SON ALIBI ... 1960
CARLO LIZZANI ... LE BOSSU DE ROME ... 1960
CHARLES GERARD ... L'ENNEMI DANS L'OMBRE ... 1960
... LE CAVE SE REBIFFE... 1961
... LE MONOCLE NOIR ... 1961
MARIO CAMERINI ... LES GUERILLEROS ... 1961
... LES PETITS MATINS ... 1961
... LE SEPTIEME JURE ... 1961
GEORGES LAMPIN ... MATHIAS SANDORF ... 1962
... POURQUOI PARIS ? ... 1962
PIERRE MONTAZEL ... LES SAINTES NITOUCHES 1962
... GERMINAL ... 1963
... LES CAMARADES ... 1963
RICCARDO FREDA ... L'AIGLE DE FLORENCE ... 1963
... HAUTE INFIDELITE ... 1963
... LES TONTONS FLINGUEURS ... 1963
HENRI VERNEUIL ... 100 000 DOLLARDS AU SOLEIL ... 1963
BERTRAND TAVERNIER ... LA CHANCE ET L'AMOUR ... 1964
ANTONIO PIETRANGELI ... LE COCU MAGNIFIQUE ... 1964
... LA CHASSE A L'HOMME ... 1964
GEORGES LAUTNER ... LES BARBOUZES ... 1964
... LES BONS VIVANTS... 1965
EDOUARD MOLINARO ...QUAND PASSENT LES FAISANS ... 1965
LUIGI ZAMPA ... QUESTION D'HONNEUR ... 1965
... PEAU D'ESPION ... 1966
LOUIS GROSPIERRE ... DU MOU DANS LA GACHETTE ... 1966
BERTRAND BLIER ... SI J'ETAIS UN ESPION ... 1966
MARIO CAMERINI .... DELITTO QUASI PARFETTO ... 1966
JACQUES BERNARD ... LE GRAND RESTAURANT ... 1966
SERGE KORBER ... UN IDIOT A PARIS ... 1966
LUIGI SCATTINI ... DUEL DANS LE MONDE ... 1966
LUCHINO VISCONTI ... L'ETRANGER ... 1967
JACQUES BERNARD ... LE FOU DU LABO 4 ... 1967
DENYS DE LA PATELLIERE ... CAROLINE CHERIE .. 1967
YVES BOISSET ... COPLAN SAUVE SA PEAU ... 1967
MICHEL AUDIARD ... FAUT PAS PRENDRE LES ENFANTS DU BON DIEU POUR DES CANARDS SAUVAGES ... 1968
ADRIANO BOLZONI ... QUARTA PARETE ... 1968
ETTORE SCOLA ... NOS AMIS REUSSIRONT ILS A RETROUVER LEUR AMI MYSTERIEUSEMENT DISPARU EN AFRIQUE ... 1968
... ELLE BOIT PAS ELLE FUME PAS ELLE DRAGUE PAS MAIS ELLE CAUSE... 1969
PIERRE MONDY ... APPELEZ MOI MATHILDE ... 1969
... MON ONCLE BENJAMIN ... 1969
... LE CRI DU CORMORAN LE SOIR AU DESSUS DES JONQUES ... 1970
PIERRE RICHARD ... LE DISTRAIT ... 1970
... LAISSE ALLER C'EST UNE VALSE ... 1970
BRUNO CORBUCCI .... LA GROSSE COMBINE ... 1971
MARCO VICARIO .... HOMO EROTICUS ... 1971
DICK CLEMENT ... LES DOIGTS CROISES ... 1971
... LE TUEUR ... 1971
JEAN GIRAULT ... MONSIEUR JO ... 1971
JEAN YANNE ... TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL ... 1971
... ELLE CAUSE PLUS ELLE FLINGUE ...1972
YVES ROBERT ... LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE ... 1972
BRUNO CORBUCCI ... BOCCACCIO ... 1972
JEAN YANNE ... MOI Y'EN A VOULOIR DES SOUS ... 1972
PIERRE RICHARD ... JE SAIS RIEN MAIS JE DIRAIS TOUT... 1973
ETIENNE PERIER... LA MAIN A COUPER ... 1973
MARC SIMENON ... PAR LE SANG DES AUTRES ... 1973
ROBIN DAVIS ... CE CHER VICTOR ... 1974
... BONS BAISERS A LUNDI ... 1974
PAOLO NUZZI ... IL PIATTO PIANGE ... 1974
JEAN YANNE ... LES CHINOIS A PARIS ... 1974
LUCIO DE CARO ... PROCESSO PER DIRETISSIMA ... 1974
JACQUES BERNARD ... C'EST PAS PARCE QU'ON A RIEN A DIRE QU'IL FAUT FERMER SA GUEULE... 1974
CHRISTIAN GION ... C'EST DUR POUR TOUT LE MONDE ... 1975
ROGER HANIN ... LE FAUX CUL ... 1975
BERTRAND BLIER ... CALMOS ... 1975
... MER CHERS AMIS ... 1975
... LE CORPS DE MON ENNEMI ... 1976
SERGE MOATI ... NUIT D'OR .. 1976
CHRISTIAN ZERBIB ... LA FUITE EN AVANT ... 1976
ALAIN CORNEAU ... SERIE NOIRE ... 1979
BERTRAND BLIER ... BUFFET FROID ... 1979
TONINO CERVI ... LE MALADE IMAGINAIRE ... 1979
LUIGI COMENCINI ... EUGENIO ... 1980
ETTORE SCOLA ... PASSION D'AMOUR ... 1980
TONINO CERVI ... IL TURNO ...1981
CHRISTIAN GION ... PETROLE PETROLE ! ... 1981
LUIGI COMENCINI ... CUORE... 1983
MIGUEL LITTIN ... LE VOYAGEUR DES QUATRES SAISONS ... 1984
FRANCIS PERRIN ... CA N'ARRIVE QU'A MOI ... 1984
DINO RISI ... LE FOU DE GUERRE ... 1985
MARIO MONICELLI ... LE DUE VITE DI MATTIA PASCAL ... 1985
NANNI LOY ... AMICI MIEI ATTO 3 ... 1985
MARIO MONICELLI ... POURVU QUE CE SOIT UNE FILLE ... 1985
GERARD KRAWCZYK ... JE HAIS LES ACTEURS ... 1986
JEAN MARIE POIRE ... TWIST AGAIN A MOSCOU ... 1986
BRUNO BOZZETTO ... SOTTI IL RISTORANTE CINESE ... 1987
MARIO MONICELLI ... I PICARI ... 1987
ALEKSANDAR PETROVIC ... MIGRATIONS ... 1987
ANDRZEJ WAJDA .. LES POSSEDES ... 1987
GERARD ZINGG... ADA DANS LA JUNGLE ... 1988
KLAUS KINSKI ... PAGANINI ... 1988
ENRICO OLDOINI ... LES DEUX FANFARONS ... 1988
MOSHE MIZRAHI ... MANGECLOUS ... 1988